Pourtant, les groupes minoritaires qui semblent différents de la majorité ou du courant dominant en raison de leur race, leur origine ethnique ou leur religion doivent faire face à diverses formes de discrimination au Canada. Par exemple, les personnes noires, autochtones et autres personnes racialisées peuvent être victimes de profilage racial et de traitements disproportionnés de la part de la police et du système pénal, y compris des taux plus élevés de recours à la force jusqu'à un placement disproportionné en isolement cellulaire. Les minorités religieuses – et en particulier les femmes musulmanes qui portent le hijab et le niqab – peuvent faire l'objet de suspicion et de harcèlement non seulement dans la rue, mais aussi par des voies légales, comme lorsqu'elles essaient de témoigner en tant que témoin, ou d'aller travailler comme enseignant ou juge dans Québec.
La Charte canadienne des droits et libertés, ainsi que les lois provinciales et territoriales sur les droits de la personne, prévoient le droit à l'égalité et interdisent la discrimination fondée sur la race, l'origine ethnique et la religion.
Affaire Jason Hill : une victoire de la Cour suprême
Nous étions présents dans le cas de Jason Hill, qui a fait l'objet d'une enquête par la police pour suspicion d'avoir commis 10 braquages. Bien que les preuves contre Jason aient été fragiles et partiellement construites par la police, il a été arrêté et a passé plus de 20 mois en prison avant d'être acquitté.
Alors que deux hommes hispaniques ont été identifiés par des témoins comme ayant commis les crimes, la police a arrêté Jason, un homme autochtone qui a insisté sur son innocence.
Au cours d'une file d'attente de suspects, Jason a été placé à côté de 11 « suspects » de race blanche et identifié comme le coupable, car les personnes soupçonnées du crime étaient également des personnes de couleur. À la suite de pratiques d'enquête négligentes, de profilage racial et de racisme institutionnel, Jason a été arrêté, jugé et condamné à tort.
Après son acquittement, Jason a cherché à tenir la police responsable de son traitement et nous l'avons soutenu. Nous avons soutenu que la police n'est pas à l'abri de la responsabilité en vertu du droit de la négligence et que les policiers ont un devoir de diligence envers les suspects. La Cour suprême a jugé le service de police négligent dans son enquête et en violation des droits de Jason, car les preuves à l'appui de son innocence ont été ignorées et ont conduit à sa condamnation injustifiée.
Nous pensons que le profilage et le ciblage des minorités visibles constituent une discrimination et vont à l'encontre de nos droits humains fondamentaux.
Nos récents cas et rapports
Voir nos derniers travaux et activités.