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TORONTO — Anaïs Bussières McNicoll, directrice des libertés fondamentales à l'Association canadienne des libertés civiles, a fait la déclaration suivante :

« Le président de l'Assemblée législative de l'Ontario a récemment interdit le port du keffieh à l'intérieur de la Chambre du Parlement ainsi que dans l'ensemble du Palais législatif. Sa position est que les keffiehs sont portés pour faire une déclaration politique ouverte, ce qui serait contraire à la règle de longue date du législateur interdisant aux membres de porter des accessoires, des panneaux ou des accessoires destinés à exprimer une déclaration politique.

« Depuis lors, les dirigeants de tous les partis politiques représentés à l’Assemblée législative, y compris le premier ministre, ont demandé au Président de revenir sur sa décision – en vain. »

«De nombreux débats pourraient se dérouler sur la question de savoir s'il est souhaitable ou non d'interdire de manière générale le port d'accessoires politiques au Parlement. L’argument qui sous-tend cette position, à savoir que l’Assemblée législative n’est pas le lieu idéal pour la politique, est certainement discutable. Mais une chose est sûre : il n’appartient pas au Président de décider qu’un vêtement qui a incontestablement une signification culturelle est désormais nécessairement porté comme accessoire politique. Qualifier un vêtement culturellement important tel que le keffieh d’accessoire politique, et par conséquent l’interdire, est discriminatoire à l’égard des communautés arabes et constitue une attaque directe contre la liberté d’expression.

« Comme le précise clairement la Loi sur l'Assemblée législative, le Président est le gardien des droits des membres de l'Assemblée. Il ne devrait pas utiliser le privilège parlementaire comme excuse pour adopter des ordonnances qui portent atteinte à certains des droits humains les plus fondamentaux de ses députés et, par conséquent, de ceux de toute personne souhaitant entrer dans l’édifice législatif.

"Il y a plus. En maintenant son interdiction malgré la demande unanime des dirigeants de tous les partis politiques de l'Assemblée législative de la lever, le Président exerce ses pouvoirs d'une manière profondément antidémocratique. Le Président ne devrait pas oublier que ce n'est pas sa Chambre. C'est la Maison du Peuple.

« Le maintien de cette interdiction qui divise créerait un précédent profondément regrettable. L'ACLC demande au Président d'y mettre un terme.

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À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des partisans dans tout le pays. Fondée en 1964, c’est une association de défense des droits de la personne qui opère à l’échelle du Canada pour défendre les droits, la dignité, la sécurité et les libertés de toute la population.
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media@ccla.org

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