En 2019, l'ACLC a lancé une lutte importante pour le droit à la vie privée dans les villes canadiennes.
Cela a commencé avec un projet de ville intelligente à Toronto, mais il a le potentiel de créer un précédent pour toutes les villes et les résidents de villes à travers le pays.
Un an avant la conclusion d'un accord entre Sidewalk Labs (société sœur de Google) et Waterfront Toronto, Sidewalk avait imaginé à quoi ressemblerait une ville intelligente sous sa responsabilité. Ils ont articulé leur vision fondatrice dans un livre jaune de 437 pages qui décrivait comment les résidents seraient récompensés en fonction, en partie, de la quantité de données qu'ils étaient prêts à partager. Ils ont proposé que les villes leur donnent le pouvoir de taxer les résidents et de créer et contrôler des services publics comme les écoles et les transports en commun. Ils ont même proposé que Sidewalk ait sa propre autorité policière et une approche alternative pour emprisonner les résidents.
Même si leur vision de Toronto ne va pas aussi loin, sa fondation est importante. Nous nous sommes battus contre la création d'un banc d'essai à Toronto pour les produits conçus pour exploiter les données et surveiller ou finalement influencer le comportement humain, en portant un modèle Internet de capitalisme de surveillance de nos ordinateurs à nos rues de la ville. Ce qui se passe à Toronto n'est que la pointe de l'iceberg en ce qui concerne l'érosion des droits à la vie privée dans les projets qui présentent la capacité de surveiller, de compter, de trier et de suivre les personnes comme une caractéristique et non comme un défaut. Mais est-ce vraiment « intelligent » ?