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L'ACLC est devant la cour fédérale aujourd'hui pour protéger un contrôle judiciaire significatif de l'action du gouvernement. L'audience fait partie de l'affaire judiciaire contestant l'invocation sans précédent par le gouvernement de la Loi sur les mesures d’urgence, qui a permis au gouvernement de contourner les processus démocratiques typiques pour limiter les droits constitutionnels dans tout le pays.  

Les arguments que nous présentons aujourd'hui mettront en évidence comment – dans ce cas et dans d'autres – le gouvernement fédéral a utilisé le privilège du Cabinet pour tenter de protéger un éventail de plus en plus large d'informations gouvernementales d'un examen approfondi. 

Nous avons déposé notre dossier en justice en février, quelques jours seulement après la décision fédérale Loi sur les mesures d’urgence a été invoqué. L'ACLC a reconnu les perturbations et les difficultés importantes causées par de nombreuses manifestations qui se déroulaient à l'époque. Nous étions particulièrement préoccupés par l'impact de la situation à Ottawa, qui était compliquée, difficile et douloureuse, en particulier pour les communautés marginalisées qui ont subi des intimidations raciales et homophobes de la part de certains. L'intervention était justifiée – mais à notre avis, l'invocation nationale de la loi sur les mesures d'urgence, qui contient des garanties juridiques essentielles avant qu'elle ne puisse être utilisée – était illégale et inconstitutionnelle.  

Depuis lors, nos avocats pro bono tentent d'obtenir des réponses du gouvernement. Quelles preuves le gouvernement avait-il pour fonder son invocation de la Loi sur les mesures d’urgence, et quelles preuves justifiaient les ordonnances d'urgence qu'ils ont adoptées limitant les droits constitutionnels dans tout le pays ? Obtenir des réponses n'a pas été facile. Le gouvernement s'appuie sur de courts résumés publics des réunions du "Incident Response Group" - mais a initialement refusé de fournir même des informations sur les personnes qui ont assisté aux réunions, les procès-verbaux ou les notes. Ce n'est qu'après des mois de pression qu'ils ont fourni une divulgation partielle et hautement expurgée des informations que nous recherchions.  

Aujourd'hui, nous présentons les arguments d'une motion présentée par la Canadian Constitution Foundation pour avoir accès à un plus large éventail de documents qui montreraient le processus décisionnel du gouvernement concernant l'utilisation et la révocation de la Loi sur les mesures d’urgence. 

Vous pouvez en savoir plus sur les arguments que nous présenterons dans ces matériaux de mouvement – qui ont été déposés à l'origine pour avoir accès aux documents et aux réponses dans notre litige parallèle.  

Selon l'issue de la requête, une audience sur le fond de l'affaire pourra avoir lieu en octobre et en novembre. 

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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