Passer au contenu principal
recherche

1. Le gouvernement fédéral propose un nouveau régime qui réglementerait les entreprises de médias sociaux et, à son tour, réglementerait l'expression en ligne des Canadiens.

Patrimoine Canada a publié un document de discussion et un document technique détaillé présentant la proposition le 29 juillet et accueillent les soumissions des Canadiens jusqu'au 25 septembre.

2. La proposition vise à traiter cinq types distincts de « dommages en ligne ». Chacun de ces préjudices est déjà une infraction en vertu de la loi canadienne Code criminel.

Les catégories de « contenus préjudiciables » qui seraient visées sont : les contenus à caractère terroriste ; contenu incitant à la violence ; discours de haine; partage non consensuel d'images intimes; et le contenu d'exploitation sexuelle d'enfants. Il est important de comprendre que les définitions juridiques de certaines de ces catégories laissent beaucoup de place à l'interprétation subjective. Ces catégories sont également différentes les unes des autres sur des points importants. Par exemple, le contenu d'exploitation sexuelle d'enfants est à la fois criminel en soi et constitue également la preuve d'une activité criminelle sous-jacente. Ce n'est pas le cas du discours de haine, où le contenu et seulement le contenu sont ce qui est illégal.

3. Les décisions de modération de contenu prises par les plateformes de médias sociaux liées à ces catégories seraient soumises à de nouvelles exigences procédurales et à la surveillance d'un organisme de réglementation gouvernemental.

La proposition exigerait toujours que les utilisateurs de médias sociaux se rendent d'abord sur la plate-forme pour connaître le contenu qu'ils jugent illégal dans les catégories interdites. Les modérateurs sont censés supprimer ce contenu dans les 24 heures suivant la réception de l'avis. En raison du jugement subjectif qui doit être appliqué à ces décisions, ce type de régime de retrait entraînera presque certainement une erreur du côté de la suppression de plus de contenu - même si ce n'est pas clairement illégal.. Si, une fois le processus d'examen interne terminé, un utilisateur souhaite un nouvel examen, celui-ci sera envoyé à un nouveau Conseil canadien des recours numériques – essentiellement un organe d'appel en ligne pour les décisions de modération de contenu.

4. La proposition vise à forger de nouvelles relations entre les entreprises de médias sociaux et les forces de l'ordre, obligeant les entreprises à signaler certains types de contenu dans certaines situations à la police ou au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).

C'est l'un des rares domaines décrits dans la proposition où le gouvernement propose différentes options, mais les deux impliquent des sociétés de médias sociaux fournissant des informations sur leurs utilisateurs aux forces de l'ordre à l'insu des utilisateurs ou sans leur consentement.

5. Ce n'est pas une affaire conclue. Votre voix compte.

Bien que présenté comme une « consultation », il ressort clairement des documents que le gouvernement a un plan très détaillé et a probablement déjà rédigé le projet de loi. Cela signifie qu'il est encore plus important que vous fassiez entendre votre voix. Si vous avez des inquiétudes au sujet de la proposition, partagez-les avec le gouvernement, faites-le savoir sur les réseaux sociaux, écrivez à votre député. Revenez ici pour plus d'informations sur cette proposition et les opportunités de plaidoyer sur les problèmes qu'elle soulève.

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

Pour les médias

Pour d'autres commentaires, veuillez nous contacter à media@ccla.org.

Pour les mises à jour en direct

Veuillez continuer à vous référer à cette page et à nos plateformes de médias sociaux. On est dessus InstagramFacebook, et Twitter.

Fermer le menu
fr_CAFrançais du Canada