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19 décembre 2017 – La punition par la Russie de l'application de messagerie instantanée Telegram Messenger LLP pour avoir refusé de révéler ses clés de déchiffrement pourrait conduire à une répression plus large des communications Internet, selon Agora, le groupe international des droits de l'homme basé en Russie.

Telegram est un service de messagerie instantanée basé sur le cloud avec plus de 120 millions d'utilisateurs dans le monde.

Le 12 décembre 2017, un tribunal de Moscou a confirmé la décision d'imposer à Telegram une amende de 800 000 roubles (13 592 USD) pour ne pas avoir répondu à une demande du Service fédéral de sécurité russe (FSB) de révéler des codes qui compromettraient la confidentialité des communications entre les utilisateurs.

"Il s'agit désormais d'un problème clé de confidentialité par rapport à la sécurité nationale. Le cryptage est maintenant devenu l'étalon-or des communications Internet », dit Pavel Chikov, le directeur exécutif d'Agora, qui représente Telegram devant les tribunaux.

"Après Telegram, le FSB peut venir pour WhatsApp, Viber, iMessage, Signal, FaceTime, etc. pays. La Russie va créer un précédent si menaçant, qui nécessite une réaction appropriée de la communauté mondiale, ajoute Chikov.

Le 14 décembre 2017 Agora a envoyé un appel urgent sur la question au nom de Telegram au rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression.

Le 19 décembre 2017, le Organisation du Réseau international des libertés civiles (INCLO), dont Agora est membre, a écrit au même organe de l'ONU pour soutenir l'appel d'Agora à exprimer sa solidarité avec l'organisation basée en Russie, soulignant sa préoccupation qu'une telle ingérence excessive dans la liberté d'expression par les autorités russes représente une menace sérieuse pour l'anonymat en ligne.

Selon le rapport Agora «La Russie sous surveillance 2017 : Comment l'État russe met en place un système de contrôle total sur ses citoyens”, au cours des 10 dernières années, les tribunaux russes ont accordé plus de 98% de demandes d'autorisation d'écouter les appels téléphoniques ou d'intercepter des informations provenant de canaux de communication.

Le récent rapport de l'INCLO 'Surveillance et démocratie : des histoires effrayantes du monde entier' a démontré une inquiétude généralisée que la collecte de renseignements puisse nuire à la démocratie elle-même, affaiblissant les processus et les institutions démocratiques dans les pays qui n'ont que récemment émergé de systèmes plus autoritaires et de régimes de surveillance abusifs.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
Pavel​ ​Chikov, directeur exécutif d'Agora
Téléphone​ :​ +7 960 047 2796 (disponible sur Telegram, Whatsapp, Signal)
Courriel : agoraroga@gmail.com

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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