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La fin de semaine dernière, des manifestants se sont rassemblés à Québec pour exprimer leurs opinions sur le Sommet du G7 qui s'est tenu tout près, à La Malbaie. Entre autres choses, les militantes ont plaidé en faveur de la protection de l'environnement et de l'éducation des femmes dans les pays en développement, et « appelé à la fin des réunions coûteuses et éloignées des dirigeants mondiaux ».[1]

La Ligue des droits et libertés et Amnesty International ont coopéré pour mener une mission d'observation et ont déployé une équipe d'une quarantaine d'observateurs civils pour promouvoir et protéger les libertés civiles des manifestants. Il n'y a pas eu d'arrestations massives, mais de nombreux manifestants ont déclaré que la présence de plus d'un millier de policiers avait insufflé un climat de peur et d'intimidation. Ce sentiment a été exacerbé par les fusils d'assaut et les armes de contrôle des foules portés par certains officiers.[2]

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a déclaré une partie de la manifestation illégale, puisque les manifestants n'avaient pas fourni leur itinéraire à la police. Un règlement de la Ville de Québec interdit aux citoyens de participer à une manifestation sans informer au préalable le SPVQ de l'heure, du lieu ou de l'itinéraire de la manifestation.[3] L'ACLC dénonce ce genre de règlements depuis l'adoption d'une politique similaire par la Ville de Montréal en 2012, puisqu'ils constituent une violation des droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique protégés par l'article 2 de la Loi canadienne Charte des droits et libertés.

[1] Julia Page, Jonathan Montpetit, « Des militants anti-G7 à Québec appellent à la fin des réunions à distance à la fin du sommet de La Malbaie », Nouvelles de Radio-Canada (9 juin 2018), en ligne : <http://www.cbc.ca/news/canada/montreal/saturday-anti-g7-events-1.4699042>.

[2] Ligue des droits et libertés, Release, « Bilan préliminaire de la mission d'observation : Un G7 entre peur et intimidation » (10 juin 2018), en ligne : <http://liguedesdroits.ca/wp-content/fichiers/missiong7-cp-conjoint-dimanche-10-juin-2018.pdf>.

[3] Ville de Québec, règlement RVQ 1091, Règlement sur la paix et le bon ordre, art. 19.2.

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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