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L'ACLC est déçue de la décision rendue aujourd'hui par la Cour fédérale du Canada dans l'affaire Schmidt c. Procureur général du Canada. La décision a affirmé que le ministre de la Justice n'a à faire rapport au Parlement sur les incohérences entre un projet de loi et la Charte des droits et libertés que lorsqu'il y a aucun argument crédible en faveur du projet de loi qui passe le test de la Charte. Comme nous l'avons fait valoir, cette norme est tout simplement beaucoup trop faible, car aucun rapport de ce type n'a jamais été présenté au Parlement. 

Cependant, nous reconnaissons que la Cour était limitée dans la preuve dont elle disposait. Il n'examinait que les lois qui énoncent l'obligation du ministre et, en raison du secret professionnel de l'avocat, ne pouvait pas examiner comment la norme a été appliquée — même si nous savons que des lois au statut constitutionnel très discutable ont été introduites et adoptées récemment années. 

Bien que la décision de la Cour n'oblige pas la ministre de la Justice à changer la façon dont elle interprète son obligation de signaler au Parlement les incohérences de la Charte, il y a des déclarations dans la décision qui reconnaissent les difficultés avec la norme existante. En particulier, la Cour déclare : « Il ne fait aucun doute que le mécanisme de signalement est faible, mais je ne peux pas y lire plus que ce que prévoit la législation.

La décision de la Cour souligne la nécessité d'une réforme si nous voulons que les parlementaires soient en mesure d'évaluer véritablement et de manière significative les implications constitutionnelles des lois qu'ils adoptent, et si nous voulons que le Parlement soit en mesure de tenir le gouvernement responsable des lois qu'il présente. Comme la Cour l'a noté : « Des changements législatifs sont nécessaires si nous jugeons nécessaire de réformer le système actuel… S'il existe une volonté politique de modifier l'équilibre que le Canada a choisi d'atteindre, il appartient aux processus politiques et législatifs appropriés d'atteindre.  

C'est pourquoi l'ACLC a lancé le #CharterPremière campagne. Dans le cadre de la campagne, l'ACLC explore des options et consulte des experts pour élaborer des recommandations à l'intention du ministre de la Justice. L'objectif est de s'assurer que le Parlement et les Canadiens reçoivent régulièrement de l'information sur la mesure dans laquelle les projets de loi proposés sont conformes à la Charte et que le gouvernement est tenu responsable des questions relatives à la Charte. Des centaines de Canadiens ont déjà promis leur soutien à la campagne, et vous pouvez aussi vous joindre à nous ! 

L'affaire a été soulevée par Edgar Schmidt, un ancien avocat du ministère de la Justice, qui affirme que les graves préoccupations concernant le respect de la Charte ont été systématiquement ignorées par ses anciens supérieurs, y compris le ministre de la Justice. L'ACLC est intervenue dans l'affaire pour faire valoir que le gouvernement a la responsabilité de s'assurer que les lois proposées sont conformes à la Charte et que le ministre a l'obligation de signaler au Parlement et, en retour, aux Canadiens, les préoccupations sérieuses concernant la constitutionnalité. 

>> Rejoignez la campagne Charte d'abord de l'ACLC

>> Jugement de la Cour fédérale dans Schmidt c. Procureur général du Canada

>> Lire le mémoire de l'ACLC soumis sur cette affaire

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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