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26 juin 2020

Sur les masques obligatoires

Masques non médicaux si nécessaire mais pas nécessairement l'obligation légale de masques - c'est la position actuelle de l'ACLC concernant les masques pendant COVID. Il existe des opinions bien arrêtées sur l'utilisation de masques non médicaux et les entreprises et les gouvernements envisagent de plus en plus l'opportunité de rendre le port du masque obligatoire. Alors que les conseils des responsables de la santé publique sur l'efficacité des masques ont évolué rapidement, ce qui a entraîné une certaine confusion dans le public, des dizaines de milliers de personnes appuient le « masquage universel obligatoire » au Canada. Mais les nouvelles lois obligeant les masques sont exactement le type d'action gouvernementale qui tend à dépasser la cible, au détriment déraisonnable et injustifié de nos libertés.  À ce stade, l'ACLC ne ne pas accompagnement généralisé obligatoire politiques de masques qui exigent le port de masques non médicaux dans tous lieux publics intérieurs

Voici cinq choses à comprendre sur notre position sur les masques non médicaux dans les espaces publics

1) Il y a une différence entre une loi votée par un gouvernement qui exige des masques et une politique mise en place par une entreprise privée qui le fait. D'une part, les entreprises privées doivent respecter les lois sur les droits de l'homme, mais elles ont par ailleurs la liberté, dans de nombreux cas, de choisir avec qui elles font affaire. Les entreprises privées ne sont généralement pas liées par la Constitution, qui régit les gouvernements, les lois et les politiques publiques.  Les gouvernements, d'autre part, doivent justifier les restrictions à la liberté, telles que forcer les gens à porter un masque, comme étant à la fois raisonnables et manifestement justifiées (c'est-à-dire basé sur des preuves).

2) Les preuves scientifiques sur l'efficacité des masques non médicaux sont mitigées. Cela n'a rien à voir avec l'obligation des ceintures de sécurité dans les années 1970. UNE légal L'exigence de porter des masques dans tous les espaces publics intérieurs est une tentative de modification massive, et peut-être permanente, du comportement de l'ensemble de la population. Un changement juridique de cette ampleur doit être basé sur des preuves plus solides que celles dont nous disposons actuellement.  

3) Les déclarations les plus récentes des responsables de la santé publique du Canada sont que les masques doivent être portés lorsque la distanciation physique n'est pas possible ou est imprévisible. Il existe de nombreux espaces publics intérieurs dans lesquels la distanciation physique peut être facilement maintenue, donc une règle nécessitant un masque dans tous ces contextes serait trop large. Une bibliothèque publique rurale un après-midi de semaine ne devrait pas être traitée de la même manière qu'une voiture de métro urbaine très fréquentée aux heures de pointe. Même si un gouvernement énumérait par règlement toutes les exceptions à une règle, il ne pourrait pas les couvrir toutes, ce qui signifie que la loi serait inévitablement trop large.

4) Le port du masque n'est pas médicalement recommandé pour certaines personnes et peut être contre-productif pour d'autres (par exemple, les jeunes enfants qui peuvent être plus susceptibles de se toucher le visage s'ils portent un masque). Bien que les exigences de masque obligatoires (y compris les politiques du magasin) puissent créer des exceptions pour ces personnes, une application efficace peut nécessiter un interrogatoire invasif pour voir qui peut bénéficier de telles exceptions, suscitant des inquiétudes concernant les droits à la vie privée et le partage d'informations médicales confidentielles. La tâche d'application de la loi incombera probablement aux entreprises et aux particuliers qui peuvent être mal équipés pour la tâche (par exemple, exiger un accueil dans une épicerie pour interroger les clients sur leur santé et déterminer qui devrait être autorisé à entrer sans masque), et peut mettre à la fois les responsables de l'application et ceux qui y sont soumis sont exposés à un risque accru

5) Concernant les masques non médicaux, l'éducation et des messages clairs autour recommandations des responsables de la santé publique est préférable à les exigences légales associées à l'exécution, au moins sur la base des preuves scientifiques à ce jour. Alors que certaines juridictions peuvent choisir de mettre en place des exigences légales mais de ne pas appliquer les règles, à notre avis, cela crée des problèmes en soi en termes de respect de la primauté du droit et d'éviter les conflits publics. Par exemple, la Toronto Transit Commission a annoncé qu'elle rendait les masques obligatoires mais n'appliquerait pas l'exigence, se concentrant plutôt sur l'éducation. Il est logique de se concentrer sur l'éducation, mais les conducteurs s'attendront certainement également à ce que ceux qui enfreignent la règle du masque obligatoire ne soient pas autorisés à conduire et s'attendent à ce que les conducteurs et les inspecteurs des transports en commun appliquent les règles. Comme pour l'application de nombreuses règles et lois, nous nous demandons qui sera le plus touché et si les communautés racialisées et marginalisées seront touchées de manière disproportionnée. Dans ce sens, voir notre rapport publié en juin 2020, Restez en dehors de l'herbe : l'ACLC et la police du projet de cartographie de la pandémie sur la billetterie pendant COVID

 

Cara Faith Zwibel est avocate et directrice du programme des libertés fondamentales à l'Association canadienne des libertés civiles. 

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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