L'ACLC GAGNE
31 mai 2019
VICTOIRE À LA COUR SUPRÊME : UN COMBAT POUR LE DROIT DE TOUS À LA VIE PRIVÉE ET À L'ÉGALITÉ (RV LE)
La victoire! Aujourd'hui, la Cour suprême a rendu une décision monumentale reconnaissant que le brevetage des policiers dans une cour privée constitue une détention arbitraire, une violation de la Charte. La Cour a déclaré que la police n'avait aucune autorité légale pour interroger des personnes qui ne font rien de mal, ni pour exiger leurs pièces d'identité. La majorité et la dissidence ont reconnu qu'une personne peut vivre une interaction avec la police différemment en raison de sa race et des relations existantes entre la police et divers groupes raciaux, comme nous l'avons soutenu. La majorité a également accepté une position avancée par nous selon laquelle même une brève interaction avec la police peut avoir un impact significatif sur un individu et peut être considérée comme une forme de détention. À la suite de ces conclusions, la Cour a annulé les déclarations de culpabilité de M. Le et inscrit son acquittement. Une vraie victoire pour les libertés civiles.
Message ci-dessous du 12 octobre 2018
Un résumé rapide
Tom Le et quatre de ses amis étaient assis dans la cour d'une maison lorsque la police est entrée. Le, 20 ans, est asiatique et ses quatre amis (un résident de la maison) sont tous noirs.
Cette nuit-là, les agents recherchaient des personnes complètement différentes et un agent de sécurité du complexe d'habitation leur a dit que l'un des hommes traînait parfois autour de l'adresse où se trouvaient M. Le et ses amis cette nuit-là.
Les agents se sont rendus à la maison, n'ont vu aucun acte répréhensible, ont franchi le portail sans autorisation et ont posé aux jeunes hommes racialisés des questions sur eux-mêmes, notamment en leur demandant une pièce d'identité.
Un agent a demandé à M. Le ses pièces d'identité et ce qu'il y avait dans son sac. À ce moment-là, M. Le s'est enfui, mais a rapidement été appréhendé et fouillé, et il a trouvé une arme et de la drogue dans le sac.
Ce que demande l'ACLC
Nous intervenons dans cette affaire devant la Cour suprême du Canada le 12 octobre pour demander à la cour de protéger les droits individuels à la vie privée et à l'égalité lorsqu'il s'agit d'interactions avec la police.
L'ACLC soutient que le critère juridique qui aide les tribunaux à décider qui a une attente raisonnable en matière de vie privée dans un espace comme une arrière-cour (et qui, par conséquent, a qualité pour faire valoir devant le tribunal que leur Charte droit de ne pas subir de fouille abusive a été violé) se concentre trop sur qui possède ou contrôle la propriété. Tout le monde - qu'ils soient propriétaires, locataires ou invités ; qu'ils soient à faible revenu ou à revenu élevé - devraient avoir droit à une zone égale d'intimité dans laquelle ils peuvent se déplacer librement et avec un anonymat relatif sans intrusion inutile de l'État.
Nous proposons également au tribunal un test pour déterminer quand une personne a été détenue par la police - un test qui devrait correctement prendre en compte le pouvoir de la police, ainsi que la peur et la méfiance vécues par les communautés racialisées dans leurs relations avec les forces de l'ordre. Notre objectif est de demander des conseils aux agents de police afin que toutes les personnes puissent se déplacer librement et que tous puissent avoir un accès tout aussi significatif à leurs droits à la vie privée, à la liberté et à l'égalité.
Quelles sont les préoccupations des libertés civiles?
Il y a des droits à la vie privée et à l'égalité qui se recoupent dans ce cas.
Imaginez marcher dans la rue et être arrêté et interrogé par la police. Vous sentiriez-vous un peu nerveux et aimeriez-vous probablement rester et répondre aux questions ? Imaginez si l'interrogatoire était fait de manière accusatoire. Vous sentiriez-vous suspect ? Et à quel point vous sentiriez-vous à l'aise si c'était dans votre quartier avec des amis et des voisins à proximité ? De nombreuses personnes au Canada, y compris celles qui ont été arrêtées au volant, peuvent ressentir un sentiment de peur et d'intimidation lorsqu'elles sont confrontées à des policiers.
Si vous faites partie d'une communauté racialisée, cela peut arriver beaucoup trop souvent à vous ou à des personnes que vous connaissez. Pour les membres des communautés fortement surveillées, les rencontres avec la police portent l'aiguillon de la discrimination et un sentiment d'injustice, ainsi que l'incertitude quant aux résultats : un risque d'abus de pouvoir, d'escalade, d'accusations ou de recours à la force. Comment vous sentiriez-vous face à la police dans ce contexte, et que feriez-vous ?
Il est important que chacun ait la liberté de se déplacer en toute sécurité dans sa communauté, et en particulier dans les espaces privés. La police ne se serait probablement pas contentée d'entrer dans une arrière-cour privée d'un quartier blanc aisé et de commencer immédiatement à interroger les personnes présentes – et cela n'aurait pas dû arriver dans un complexe de logements communautaires à un groupe de jeunes hommes racialisés. Les droits à la vie privée doivent être étendus de manière égale.
Pourquoi cette affaire est importante
Cette affaire soulève de sérieuses questions sur la jouissance égale du droit à la vie privée pour tous, l'impact de la race dans les rencontres avec la police, le droit de ne pas être détenu arbitrairement et la nécessité pour les tribunaux d'examiner les effets de l'inégalité et du racisme systémique sur la Charte. intérêts protégés.
RESSOURCES
- Mémoire de l'Association canadienne des libertés civiles
- L'ACLC à la Cour suprême : le pire cas de carding de l'histoire canadienne?
DANS LES NOUVELLES
À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.
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