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Le 10 juin 2024, Shakir Rahim, directrice du programme Justice pénale à l'Association canadienne des libertés civiles et Anaïs Bussières McNicoll, directrice du programme Libertés fondamentales et directrice par intérim du programme Vie privée, technologie et surveillance, ont fait la déclaration suivante :

Le projet de loi sur l'ingérence étrangère (C-70) est un projet de loi à multiples facettes qui touche à une législation complexe liée à la sécurité nationale, ainsi qu'aux systèmes de renseignement et de justice pénale, en plus d'introduire un registre de transparence sur l'influence étrangère. Malheureusement, l'étude législative de cet important projet de loi se déroule actuellement de manière extrêmement précipitée, malgré les appels de plusieurs organisations de la société civile, dont l'ACLC, pour permettre la tenue de consultations publiques significatives. Dans le mémoire écrit sur le projet de loi C-70 que nous venons de partager avec le Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale, de la défense et des anciens combattants, nous avons réitéré notre appel à prolonger le temps alloué à cette étape cruciale.

Bien que l'ACLC reconnaisse l'importance de s'attaquer à toute menace à la démocratie canadienne, notre examen de ce projet de loi complexe identifie plusieurs questions liées à la Charte qui doivent être résolues avant que le projet de loi ne soit adopté. Par exemple, nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que la nouvelle infraction proposée de sabotage (infrastructure essentielle) dans la partie 2 est trop large et risque de réprimer les manifestations pacifiques. Si la disposition reste partie intégrante du projet de loi C-70, nous proposons dans notre mémoire un amendement visant à renforcer les protections en cas de protestation, de défense des droits et de dissidence.

Quant à la partie 4 du projet de loi, qui prétend créer un registre de transparence en matière d'influence étrangère, elle laisse des questions cruciales aux futures réglementations, notamment quelles catégories de personnes et de dispositifs échapperont au champ d'application du registre et quelles informations devront être divulguées dans le registre. enregistrement. Cette approche – qui n'est pas conforme au principe de responsabilité démocratique – associée au langage vague et large utilisé pour définir les termes clés du projet de loi, laisse craindre que le registre puisse permettre au gouvernement de surveiller et de surveiller non seulement l'influence étrangère en particulier. , mais aussi l’engagement international de différents acteurs. Par exemple, il est possible qu'une personne qui a été en contact avec un média d'État étranger ou une institution universitaire et qui s'est ensuite engagée auprès du public dans le cadre d'un processus politique canadien soit tenue de fournir des informations détaillées au registre comme aux activités de l'individu.

Nous comparaîtrons aujourd'hui devant le comité sénatorial au nom de l'ACLC. Nous attendons avec impatience cette occasion de discuter davantage de nos préoccupations concernant ce projet de loi.

Nos mémoires écrits peuvent être consultés ici.

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À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des partisans dans tout le pays. Fondée en 1964, c’est une association de défense des droits de la personne qui opère à l’échelle du Canada pour défendre les droits, la dignité, la sécurité et les libertés de toute la population.

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