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Le 13 décembre 2024, l'Association canadienne des libertés civiles a obtenu l'autorisation d'intervenir devant la Cour suprême du Canada (CSC) dans l'affaire R. c. Singer. Cette affaire porte sur la portée de la « licence implicite de frapper » et sur la question de savoir si cette doctrine permet à la police de pénétrer dans une allée privée sans mandat pour poursuivre une enquête et recueillir des preuves.

Dans cette affaire, des policiers se sont approchés d'un véhicule stationné dans une allée privée et ont constaté que M. Singer était apparemment endormi sur le siège du conducteur. Ils ont ouvert la portière, ont réveillé M. Singer et lui ont demandé de se soumettre à un alcootest sur le bord de la route. Ils ont ensuite arrêté M. Singer pour conduite avec facultés affaiblies. La Cour d'appel de la Saskatchewan a conclu que l'entrée de la police dans l'allée et la fouille du véhicule sans mandat violaient le droit constitutionnel de M. Singer à la protection contre les fouilles, les perquisitions ou les saisies abusives (art. 8 de la Loi sur les infractions provinciales). Charte) et a exclu les éléments de preuve obtenus lors de la recherche.

La Couronne a interjeté appel de cette décision devant la Cour suprême du Canada. Elle soutient que les actes de la police étaient justifiés par la doctrine de l'autorisation implicite qui permet à la police, comme à n'importe qui d'autre, de s'approcher d'une propriété privée pour communiquer avec un occupant.

L'ACLC intervient dans cette affaire pour présenter des observations quant à l'applicabilité étroite de la doctrine de l'autorisation implicite et à la façon dont elle fonctionne dans le contexte de l'art. 8. Si le but de la police en venant sur la propriété d'un occupant ou d'un propriétaire est de mener une enquête, cela disqualifiera la police de s'appuyer sur la doctrine de l'autorisation implicite. Lorsque la police pénètre dans la propriété privée d'une personne, elle a le droit de s'approcher directement de la porte d'entrée pour communiquer; elle n'a pas le droit de faire un détour pour intrusion ailleurs sur la propriété pour enquêter ou recueillir des preuves.

La CCLA remercie Nader R. Hasan et Alexandra Heine de Stockwoods LLP pour leur excellent travail. pro bono représentation dans ce cas.

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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