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67 organisations travaillant dans les communautés de l'Ontario sont unies au sein de la nouvelle Coalition pour la justice dans les campements (Encampment Justice Coalition). Ensemble, ils ont publié un Lettre ouverte au Premier ministre demandant à son gouvernement d'abroger le projet de loi 6, la Loi pour des municipalités plus sûres, et de s'engager à mettre en œuvre des solutions conformes aux droits de l'homme, fondées sur des preuves et éprouvées - en particulier des logements sûrs et abordables - pour résoudre la crise des campements en Ontario.

La Coalition représente une intersection inhabituelle d'organisations expertes en matière de logement, d'itinérance, de soins de santé, de politique des drogues, de justice pour les personnes handicapées, de droits de la personne, d'établissement, de justice pour les migrants, de transport public et de droit canadien. Dans le cadre de leur expertise, ils sont unis dans leur opposition au projet de loi 6. L'approche du projet de loi, qui est basée sur la politique américaine qui a échoué, punit les résidents des campements et prive le logement d'une solution en faveur du traitement coercitif de la toxicomanie et de l'emprisonnement.

La Coalition affirme que les prisons et le traitement coercitif de la toxicomanie ne résolvent pas le problème des sans-abri - c'est le logement qui le fait. De plus, la Coalition remet en question l'importation de politiques américaines désastreuses à un moment où l'Ontario doit se démarquer des États-Unis et faire front commun contre la menace économique des tarifs douaniers américains.

Ces tarifs menacent d'augmenter le nombre de sans-abri en Ontario, et la répression des campements ne fera qu'exacerber cette situation - à la fois directement, mais aussi indirectement, car les coûts associés au maintien de l'ordre et à l'emprisonnement deviendront un fardeau insoutenable pour les contribuables.

La Coalition demande au premier ministre de soutenir tous les Ontariens, y compris les résidents des campements, en donnant la priorité aux soins, et non aux punitions, et en investissant dans les solutions au sans-abrisme qui ont fait leurs preuves. La Coalition invite également le premier ministre et son gouvernement à rencontrer ses représentants pour discuter de solutions positives.

Citations :

"La décision du premier ministre Ford de traiter les personnes sans logement comme des criminels n'est pas seulement discriminatoire et constitue une violation des droits de l'homme, c'est aussi une politique imprudente. D'innombrables études ont montré que l'incarcération des personnes ne résout pas le problème du sans-abrisme et ne rétablit pas le droit humain au logement. En revanche, elle fait exploser les budgets et crée un cycle de déplacement. Le premier ministre Ford devrait rafraîchir ses connaissances en matière de droits de l'homme et commencer à remplir ses obligations : trouver des logements sûrs, abordables et à long terme pour les milliers de personnes qui en ont besoin dans toute la province". - Leilani Farha, directrice mondiale, The Shift

"Le projet de loi 6 criminalise les sans-abri et les personnes vivant dans la pauvreté, nuisant de manière disproportionnée aux communautés déjà marginalisées, y compris les communautés autochtones, noires et autres communautés racialisées, les femmes et les populations de genre divers, les membres de la communauté 2SLGBTQIA+, et les personnes en situation de handicap. Plutôt que de s'attaquer aux causes profondes du sans-abrisme par des solutions fondées sur les droits qui respectent la dignité et l'autonomie, il aggravera la crise". - Harini Sivalingam Directrice du programme pour l'égalité, Association canadienne des libertés civiles

"Le projet de loi 6 n'est pas seulement une réponse cruelle et inefficace au sans-abrisme - c'est une attaque directe contre la survie des femmes et des personnes de genre divers qui sont déjà confrontées à une violence extrême, à la pauvreté et à une discrimination systémique dans la rue. Cette législation ne rend pas les communautés plus sûres, elle les rend plus dangereuses pour les personnes les moins protégées. Criminaliser le sans-abrisme, en particulier en l'absence d'abris sûrs et adéquats ou de mesures de réduction des risques, poussera davantage de femmes à se cacher, à se retrouver dans des situations dangereuses et à s'éloigner encore plus de l'aide. - Stefania Seccia, Réseau national des femmes pour le logement et le sans-abrisme

"Le gouvernement Ford a choisi de saper et d'attaquer les droits de tous les Ontariens par le biais du projet de loi 6. Les personnes handicapées de l'Ontario sont déjà confrontées à une criminalisation rampante, à des handicaps supplémentaires et à la mort dans le système judiciaire de l'Ontario, en particulier les membres de nos communautés qui ne sont pas logés. Ce projet de loi ne fait qu'aggraver la violence à laquelle sont confrontées les personnes handicapées non logées, en ouvrant la porte à l'incarcération et à l'institutionnalisation de masse. En l'absence de toute mesure visant à augmenter les taux d'aide sociale et à créer des logements accessibles et abordables, ce gouvernement a choisi de s'attaquer violemment aux communautés de personnes handicapées déjà en situation précaire dans toute la province". - Brad Evoy, Réseau de justice pour les personnes handicapées de l'Ontario

"L'entreposage de personnes dans des prisons est l'option la plus coûteuse, la moins efficace et un indicateur clair de l'échec facilité par le gouvernement, et non de la réussite. La Loi sur des municipalités plus sûres est dangereuse, malsaine et malvenue. Nous encourageons les gouvernements à s'engager avec les dirigeants de l'Ontario plutôt qu'avec les sondages, les experts et la politique partisane à la Trump. L'expérience et l'expertise existent ici même en Ontario, au bénéfice de tous les contribuables. Personne ne recommanderait cette loi comme une véritable solution aux doubles tragédies humanitaires qui, depuis les élections de 2018, ont tué plus de 24 000 personnes par surdose uniquement, et laissé plus de 80 000 personnes sans logement dans tout l'Ontario." - Michael Parkinson, Drug Strategy Network of Ontario

"Le projet de loi 6 ne résout en rien la crise du sans-abrisme en Ontario. Les municipalités ont demandé des solutions de logement à long terme et, au lieu de cela, elles ont été confrontées à des mesures d'application à courte vue, nuisibles et inefficaces qui ciblent les personnes les plus vulnérables de nos communautés. Les résidents des campements sont des détenteurs de droits qui méritent d'être traités avec respect et dignité, et non de faire l'objet de mesures policières draconiennes et d'être balayés de la vue sous prétexte de sécurité publique." - Ashley Schuitema, directeur exécutif des services juridiques communautaires de la région de Waterloo

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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