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12 septembre 2017

PROJET DE LOI C-59 (LOI EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ NATIONALE), PROPOSE LES CHANGEMENTS LES PLUS IMPORTANTS AUX LOIS SUR LA SÉCURITÉ NATIONALE DU CANADA AU COURS DES 30 DERNIÈRES ANNÉES. 

Il crée 3 nouveaux Actes :

  • Cette Loi sur l'Agence de surveillance de la sécurité nationale et du renseignement (Loi NSIRA);
  • Cette Loi sur le commissaire au renseignement (Loi CI);
  • Cette Loi sur les centres de sécurité canadiens (Loi sur le CST)

Il modifie également 5 autres lois existantes :

  • Cette Code criminel;
  • Cette Loi sur les services canadiens du renseignement de sécurité (Loi sur le SCRS);
  • Cette Loi sur l'échange de renseignements sur la sécurité du Canada (SCISA);
  • Cette Loi sur la sécurité du transport aérien (SATA, également connue sous le nom de loi sur la «liste d'interdiction de vol»)
  • Cette Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA).

Cette législation est complexe - cette liste donne un résumé rapide de certains des problèmes, mais si vous voulez en savoir plus, cliquez sur chaque lien pour accéder à une page expliquant le problème plus en détail. Vous pouvez également consulter notre page de campagne, où nous publierons des descriptions plus détaillées et des analyses juridiques liées à chacun de nos dix principaux points au cours des prochaines semaines.

1. C-59 EST UN NOUVEAU PROJET DE LOI SUR LA SÉCURITÉ NATIONALE AU CANADA. IL ÉTAIT CENSÉ RÉSOUDRE LES PROBLÈMES CAUSÉS PAR C-51, MAIS AU LIEU DE RÉSOUDRE CERTAINS PROBLÈMES, EN IGNORE D'AUTRES ET EN CRÉAIT ENTIÈREMENT DE NOUVEAUX.

Le projet de loi C-59 est une mesure législative ambitieuse qui apporte un certain nombre de changements au régime de sécurité nationale du Canada. Ce qu'il ne fait pas, cependant, c'est de régler tous les problèmes introduits par son prédécesseur, le projet de loi C-51. En particulier, des cinq préoccupations particulières identifiées par l'ACLC dans notre contestation constitutionnelle du projet de loi C-51, une seule est entièrement résolue par les modifications apportées à C-59.

2. C-59 AMÉLIORE LA RESPONSABILITÉ, L'EXAMEN ET LA SURVEILLANCE, MAIS IL YA ENCORE PLUS À FAIRE.

Les systèmes de surveillance et d'examen du Canada en matière de sécurité nationale sont inadéquats et désuets. Le C-59 apporte des changements importants et bienvenus à nos structures de responsabilisation en matière de sécurité nationale par l'intermédiaire de deux nouvelles agences : organismes et ministères comme la GRC et l'ASFC. Le commissaire au renseignement, un juge à la retraite, surveillera la manière dont ces agences interprètent les autorisations et les lois qui régissent leur travail. Malheureusement, il y a encore du travail à faire.

3. C-59 PERMET AU SCRS DE CONSERVER LEURS NOUVEAUX POUVOIRS DE PERTURBATION PROBLÈMES ET CONTROVERSÉS, AVEC SEULEMENT QUELQUES NOUVELLES LIMITES.

Le SCRS a été créé en tant qu'agence de collecte de renseignements. Le projet de loi C-51 a changé les choses en donnant au SCRS des pouvoirs supplémentaires d'interruption – la capacité de faire des choses comme intercepter une communication ou planter un document falsifié – au Loi sur le SCRS. L'ACLC a contesté la portée de ces pouvoirs et le régime de mandat vicié sur le plan constitutionnel qui pourrait permettre d'autoriser des actions qui violent la Charte des droits et libertés. C-59 ajoute de nouvelles limites aux façons dont le SCRS peut agir, mais laisse ouverte la possibilité que des agents du SCRS puissent demander des mandats pour des actions autrement illégales et portant atteinte aux droits, lors d'une audience secrète. C-59 offre au public une occasion importante de discuter si nous pensons que notre agence de collecte de renseignements a réellement besoin de ces pouvoirs, et pour le gouvernement de nous dire pourquoi il pense que les pouvoirs de perturbation sont nécessaires et proportionnés en premier lieu.

4. C-59 CRÉE, POUR LA PREMIÈRE FOIS, UNE LOI SÉPARÉE POUR LE CSE, L'AGENCE D'ESPIONNAGE ÉLECTRONIQUE ET DE CYBERSÉCURITÉ DU CANADA, ET LUI CONFÈRE DE NOUVEAUX MANDATS.

C-59 intègre davantage d'informations sur le fonctionnement du CSE dans le droit public. C'est mieux qu'un système de décisions opaques et de directives ministérielles secrètes. Cependant, le nouveau projet de loi modifie également la liste des mandats du CST pour inclure à la fois les cyberopérations actives (offensives) et défensives. Avec ces pouvoirs, C-59 ouvre la porte à un piratage potentiellement risqué parrainé par l'État de la part du CSE. De plus, en se concentrant sur qui peut être ciblé plutôt que sur qui sera touché, le projet de loi laisse aux Canadiens ou aux Canadiens la possibilité de devenir des dommages collatéraux dans les opérations du CST.

De plus, les façons dont Loi sur le CST autorise l'utilisation d'informations publiques sont si préoccupantes qu'elles obtiennent leur propre point de vue dans notre top 10 - voir #6.

5. C-59 PERMET TOUJOURS LE PARTAGE ET LA DIVULGATION D'INFORMATIONS PROBLÈMES PAR LES ORGANISMES GOUVERNEMENTAUX.

C-59 régit dans une certaine mesure le régime généralisé de partage d'informations introduit par C-51 et ajoute une nouvelle exigence de proportionnalité (ce qui est une bonne nouvelle). Malheureusement, le projet de loi affaiblit l'exemption pour la défense des intérêts politiques et la dissidence, en ajoutant la phrase « à moins qu'elle ne soit menée en conjonction avec une activité qui compromet la sécurité du Canada », mettant potentiellement en péril les droits de chacun, des manifestants anti-pipeline aux droits humains internationaux. militants dans le processus.

6. C-59 PERMET EFFICACEMENT LA SURVEILLANCE DE MASSE PAR LE SCRS ET LE CST.

C-59 permet au SCRS et au CST de collecter respectivement des informations et des ensembles de données « publiques » – avec des implications troublantes pour les droits à la vie privée. Le gouvernement semble croire que tant que des informations vous concernant peuvent être trouvées quelque part ou achetées en quelque sorte (peu importe qui l'a collecté et comment), cela en fait un jeu équitable pour la surveillance de masse. Nous avons besoin d'un débat public sérieux pour savoir si ces types de pouvoirs sont nécessaires et proportionnés pour les agences de renseignement du Canada, et les types de restrictions nécessaires pour protéger à la fois la sécurité et la vie privée.

7. C-59 PERMET TOUJOURS LES PROCÈS SECRETS ET LES DECISIONS SECRETS SANS PROCESSUS DURE.

C-59 ne fournit pas un système complet d'avocats spéciaux pour toutes les personnes impliquées dans des procédures liées à la sécurité nationale, et lorsqu'il le fait, il ne leur donne pas toutes les informations dont ils ont besoin pour présenter une défense pleine et entière. violation de la procédure régulière. La Cour suprême a clairement indiqué que le Charte garantit une véritable procédure régulière, même lorsque des individus sont pris dans des affaires secrètes de sécurité nationale.

8. C-59 NE RÉSOLU PAS LES PROBLÈMES DE BASE AVEC LA LISTE D'INTERDICTION DE VOL.

Le système de liste d'interdiction de vol manque de protections de base et de bon sens pour les individus. Ce problème de longue date dans la politique canadienne de sécurité nationale a été inscrit dans la loi par le projet de loi C-51. Bien que le C-59 effectue quelques réparations esthétiques, il ne va pas assez loin – le processus de « liste d'interdiction de vol » continue de fonctionner en secret, avec un système d'appel opaque et aucun avocat spécial autorisé pour les personnes qui tentent de contester leur statut sur la liste.

9. C-59 S'AMÉLIORE PAR RAPPORT À C-51 QUAND IL S'AGIT D'UNE SORTE DE PRÉOCCUPATION DE LIBERTÉ D'EXPRESSION.

Dans C-51, l'ancien gouvernement a adopté des lois controversées et inconstitutionnelles criminalisant la promotion des « infractions terroristes en général », un terme si large qu'il menaçait divers types de discours, y compris les efforts de déradicalisation communautaire et les journalistes couvrant le terrorisme. Le projet de loi C-59 corrige cette loi — et la définition correspondante de « propagande terroriste » — en la transformant en une infraction de conseil plus ciblée.

10. C-59 CHANGE PLUS DE DIX CHOSES !

Le projet de loi C-59 change plus que dix choses! Il s'agit d'une refonte complète de nombreuses parties du cadre juridique des activités de sécurité nationale du Canada, et cette liste n'est que la pointe de l'iceberg. Au cours des semaines et des mois à venir, l'ACLC publiera plus de documents sur le projet de loi C-59, y compris des résumés et des analyses détaillés, des soumissions au Parlement, en passant par du contenu plus facile à digérer comme des infographies et des articles d'opinion. Nous espérons que vous reviendrez régulièrement pour voir les nouveautés.

L'ACLC prévoit que ce projet de loi sera un enjeu majeur cet automne—à la Chambre des communes, dans divers comités parlementaires, au Sénat, dans la presse et (nous l'espérons) dans la sphère publique. Ce site est une façon pour nous de contribuer à cette conversation, car personne ne peut parler raisonnablement de ce projet de loi s'il ne sait pas ce qu'il contient ou quels effets il pourrait avoir sur notre pays.

La sécurité est essentielle. Les droits et libertés sont essentiels. C'est notre chance de nous assurer que nous obtenons le type de loi sur la sécurité nationale équilibrée, fondée sur des preuves et protégeant les droits que nous voulons.

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