CONTEXTE:
Le Pacte international des Nations Unies relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) tente d'assurer la protection des droits civils et politiques. Il a été adopté par l'Assemblée générale des Nations Unies le 19 décembre 1966 et est entré en vigueur le 23 mars 1976. Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Déclaration universelle des droits de l'homme et le PIDCP et ses deux Les protocoles facultatifs sont collectivement connus sous le nom de Déclaration internationale des droits.
BUT:
Le PIDCP reconnaît la dignité inhérente à chaque individu et s'engage à promouvoir au sein des États des conditions permettant la jouissance des droits civils et politiques. Les pays qui ont ratifié le Pacte sont tenus « de protéger et de préserver les droits fondamentaux de l'homme… [et] « [de] prendre des mesures administratives, judiciaires et législatives afin de protéger les droits consacrés dans le traité et de fournir un recours efficace . " Il y a actuellement 74 signataires et 168 parties au PIDCP.
TENEUR:
Les thèmes et valeurs unificateurs du PIDCP se trouvent dans les articles 2 et 3 et sont basés sur la notion de non-discrimination. L'article 2 garantit que les droits reconnus dans le PIDCP seront respectés et accessibles à tous sur le territoire des États qui ont ratifié le Pacte (État partie). L'article 3 garantit le droit égal des hommes et des femmes à la jouissance de tous les droits civils et politiques énoncés dans le PIDCP.
Les droits protégés par le PIDCP comprennent :
Article 6 – Droit à la vie.
Article 7 – Absence de torture.
Article 8 – Droit de ne pas être réduit en esclavage.
Article 9 – Droit à la liberté et à la sûreté de la personne.
Article 10 – Droits des détenus.
Article 11 – Droit de ne pas être emprisonné du seul fait de l'incapacité de remplir une obligation contractuelle.
Article 12 – Libre circulation et choix de résidence des résidents réguliers.
Article 13 – Droits des étrangers.
Article 14 – Égalité devant les cours et tribunaux. Droit à un procès équitable.
Article 15 – Nul ne peut être coupable d'un acte d'une infraction pénale qui n'a pas constitué une infraction pénale.
Article 16 – Droit à la reconnaissance en tant que personne devant la loi.
Article 17 – Absence d'ingérence arbitraire ou illégale.
Article 18 – Droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
Article 19 – Droit d'avoir des opinions sans ingérence.
Article 20 - La propagande de guerre est interdite par la loi.
Article 21 – Droit de réunion pacifique.
Article 22 – Droit à la liberté d'association avec d'autres.
Article 23 – Droit de se marier.
Article 24 – Droits de l'enfant
Article 25 – Droit à la participation politique.
Article 26 – Égalité devant la loi.
Article 27 – Protection des minorités.
LIMITES:
L'article 4 du PIDCP autorise dans certaines circonstances les États parties à déroger à leurs responsabilités en vertu du Pacte, comme en cas d'urgence publique. Toutefois, les États parties ne peuvent déroger aux articles 6, 7, 8 (paragraphes I et 2), 11, 15, 16 et 18.
PROTOCOLES OPTIONNELS :
Il existe deux protocoles facultatifs au PIDCP qui offrent des protections supplémentaires des droits de l'homme.
Premier protocole facultatif :
Ce protocole permet aux victimes se déclarant victimes de violations des droits humains d'être entendues. Le Comité des droits de l'homme (le Comité), établi par le Pacte, a compétence pour recevoir, examiner et entendre les communications des victimes. Le premier Protocole facultatif est entré en vigueur avec le Pacte. Il y a actuellement 35 signataires et 115 parties à ce protocole.
Deuxième protocole facultatif :
Ce protocole vise à abolir la peine de mort. Il est entré en vigueur le 11 juillet 1991 et compte actuellement 37 signataires et 81 partis.
MISE EN VIGUEUR
L'article 2(2) du PIDCP prévoit que les États parties doivent prendre « les mesures nécessaires…. d'adopter les lois ou autres mesures nécessaires pour donner effet aux droits reconnus dans le présent Pacte. Les pays qui ont ratifié le PIDCP doivent prendre des mesures dans leurs propres juridictions pour reconnaître l'acceptation de ce pacte international car, en « droit international, une signature ne lie généralement pas un État. Le traité est généralement soumis à une future ratification, acceptation, approbation ou adhésion. Au Canada, le processus d'adhésion comprend une série d'examens et de consultations par le gouvernement fédéral, suivi d'un dépôt du traité au Parlement.
En plus de l'adoption formelle et de la reconnaissance par les États parties du PIDCP dans leur juridiction, l'article 28 du PIDCP prévoit la création d'un Comité des droits de l'homme (Comité) pour surveiller la mise en œuvre du Pacte par les États parties. Les États parties sont tenus de soumettre des rapports au Comité pour examen, sur les mesures utilisées pour adopter et donner effet aux droits consacrés dans le PIDCP.
Comme mentionné ci-dessus, le premier Protocole facultatif permet aux victimes de violations des droits de l'homme d'être entendues par le Comité. Cependant, le PIDCP prévoit également à l'article 41 qu'un État partie qui prétend qu'un autre État partie ne remplit pas ses obligations de mettre en œuvre le PIDCP, peut soumettre des observations écrites au Comité pour examen. En outre, les organisations non gouvernementales (ONG) peuvent également participer à la protection des valeurs du PIDCP en soumettant des « rapports alternatifs » et en soulignant les domaines à examiner par le Comité.
RESSOURCES:
http://www.ohchr.org/Documents/Publications/FactSheet2Rev.1en.pdf
http://www.aclu.org/faq-covenant-civil-political-rights-iccpr
http://www.who.int/hhr/Civil_political_rights.pdf
http://www.pch.gc.ca/eng/1367322970926/1357323088069
À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.
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