L'ACLC accueille favorablement les décisions rendues aujourd'hui par le Commissaire à l'information et à la protection de la vie privée de la Colombie-Britannique, les Commissaire à l'information et à la protection de la vie privée de l'Alberta, et le Commission d'accès à l'information du Québec chacune comprenant des ordonnances contraignantes à Clearview AI de cesser de collecter des informations personnelles dans ces provinces et de supprimer toutes les informations personnelles déjà collectées sans consentement.
On sait depuis février 2021 que Clearview AI a enfreint les lois canadiennes en grattant Internet pour 3 milliards de photos de personnes, dont peut-être des millions d'adultes et d'enfants canadiens, en créant des identifiants biométriques à partir de ces photos et en vendant leur outil de reconnaissance faciale aux forces de police. partout au Canada. C'était une surveillance de masse. C'était illégal. Notre commissaire fédéral à la protection de la vie privée et les commissaires du Québec, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique fait cette constatation après une enquête conjointe rigoureuse.
Mais en vertu de la loi fédérale désuète du Canada sur la protection des renseignements personnels, le Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques, ou LPRPDE, ces conclusions et recommandations n'étaient pas contraignantes.
Clearview AI a quitté le marché canadien, mais le problème créé par leur modèle d'affaires demeure. L'entreprise dont le produit a été déclaré illégal en vertu de la loi canadienne détient toujours et utilise potentiellement des millions de photos de personnes du Canada dans son produit de reconnaissance faciale, qu'elle continue de vendre aux corps policiers du monde entier. L'entreprise a rejeté la recommandation de supprimer les images existantes de Canadiens et de cesser de collecter ou d'utiliser des images de personnes au Canada. Cela laisse potentiellement tous les résidents canadiens qui ont déjà publié des photos en ligne sur un large éventail de plateformes en ligne populaires dans une file d'attente policière perpétuelle.
Les lois sur la protection de la vie privée de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et du Québec confèrent à leurs commissaires des pouvoirs juridiques différents. Ces bureaux ont poursuivi l'enquête et ont rendu aujourd'hui des ordonnances en vertu de la BC Loi sur la protection des renseignements personnels, l'Alberta Loi sur la protection des renseignements personnels, et le Québec Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé exiger que Clearview AI cesse de collecter, d'utiliser ou de divulguer des images ou des réseaux faciaux biométriques de personnes dans ces trois provinces, et de supprimer les images et les réseaux faciaux biométriques en leur possession appartenant aux résidents de ces provinces.
L'ACLC se félicite de cette initiative proactive pour défendre les droits de tous ceux dans ces trois juridictions provinciales dont les images ont été récupérées de manière illicite et non consensuelle par Clearview AI. Nous sommes profondément préoccupés par le fait que les incohérences des lois sur la protection de la vie privée signifient que des millions d'autres personnes dans d'autres juridictions canadiennes dont les droits à la vie privée sont censés être protégés en vertu de la LPRPDE ne sont pas protégées par cette ordonnance. Non seulement la reconnaissance faciale facilite une forme de surveillance de masse qui est profondément dangereuse pour les droits de l'homme dans notre démocratie, mais c'est une technologie fondamentalement défectueuse, qui facilite la discrimination raciste étant donné l'inexactitude connue sur les visages noirs, bruns, autochtones, féminins. , jeune, c'est-à-dire pas mâle et blanc. Chaque personne au Canada mérite la protection d'une entreprise dont le modèle d'affaires a été déclaré illégal dans notre pays, quelle que soit la province dans laquelle elle vit.
L'ACLC réitère notre appel à un moratoire national sur un logiciel de reconnaissance faciale jusqu'à ce que tout le Canada ait eu la chance, en tant que nation, de discuter, débattre et contester d'abord si, ensuite, seulement si nous surmontons cette question, quand et comment, cette technologie devrait être utilisée dans une démocratie respectueuse des droits. Nous avons plus loin réitérer notre appel à la réforme urgente de notre loi fédérale sur la protection de la vie privée du secteur privé, pour offrir la protection juste et égale partout au Canada que les gens méritent d'un océan à l'autre.
À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.
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