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Il y a beaucoup d'indignation, de blâme et plus que quelques « je vous l'avais dit » circulant cette semaine à propos de Facebook. La nouvelle que Cambridge Analytica a acquis et utilisé des données sur 50 millions d'utilisateurs de Facebook pour en manipuler délibérément des millions d'autres a provoqué la colère et la peur des gens.

Que s'est-il passé? Un chercheur, Aleksandr Kogan, a payé à certains utilisateurs une somme modique pour télécharger une application et répondre à un quiz de personnalité qui, selon lui, était à des fins de recherche. L'application a récupéré les informations des profils Facebook de ces utilisateurs, ainsi que les données de tous leurs amis. Tout cela faisait partie d'un projet visant à développer des profils psychographiques sur des personnes - des profils qu'ils espéraient révéleraient plus sur une personne que leurs parents ou leurs partenaires amoureux ne le savaient. Kogan a vendu les données à Cambridge Analytica (qui a enfreint les règles de Facebook) et ils les ont utilisées pour développer des techniques pour influencer les électeurs.

Mais dans toute la colère et l'angoisse, nous ne posons pas les bonnes questions sur ce scandale. La question n'est pas de savoir comment cela pourrait se produire, mais plutôt, pourquoi continuons-nous à soutenir des modèles commerciaux pour la collecte et l'utilisation de données qui permettent que cela se produise ?

Ne vous y trompez pas, Facebook a suivi ses propres politiques. Le créateur de l'application conçue pour collecter les données des utilisateurs, ainsi que celles de tous leurs amis, a également suivi la politique en place à l'époque, au moins jusqu'au point où il l'a vendue à un tiers (et pour être juste , la politique de collecte des données « amis » a changé en 2015). L'approche initiale de Facebook était de se défendre en disant qu'aucun système n'avait été piraté et qu'aucune information n'avait été volée, mais on peut soutenir que cela ne fait qu'empirer les choses – cela s'est produit parce que cela a été autorisé à se produire, exprès.

Il est temps de se demander si nous, en tant que société, sommes disposés à tolérer ces politiques qui permettent à nos données d'être collectées en masse, partagées ou vendues, souvent sans consentement et certainement sans consentement éclairé, car nous avons cliqué sur « J'accepte » pour prendre bouton -it-or-leave-it sur un accord de conditions de service.

Il est temps de reconnaître les mégadonnées, le profilage et la prise de décision axés sur les données, pour les problèmes de libertés civiles qu'ils sont. Lorsque des données sont collectées et utilisées pour prendre des décisions à notre sujet, commercialiser des produits ou même des politiciens, prédire notre comportement et essayer de nous manipuler, non seulement cela érode notre vie privée, mais met notre liberté d'expression en danger, et en raison de la manière dont les informations sont transmises. groupés, nous soumet (ou d'autres) souvent à la discrimination.

Le commissaire à la protection de la vie privée du Canada enquête pour savoir si des données canadiennes ont été incluses dans les 50 millions de comptes. Les politiciens canadiens demandent directement à Facebook si les renseignements personnels des Canadiens ont été compromis.

Mais que ce soit le cas ou non, cette fois, la prochaine fois, ce sera peut-être le cas si nous ne faisons pas un meilleur travail pour que les sociétés de portefeuille rendent compte de la façon dont elles établissent des politiques de données qui placent les intérêts privés au-dessus de la vie privée, et la façon dont elles ne parviennent pas à respecter les lois canadiennes sur la protection des renseignements personnels. Nous devons également examiner attentivement la mise à jour de ces lois, une initiative que l'ACLC et d'autres ont réclamée à plusieurs reprises, qui a fait l'objet d'études, d'articles et de consultations, mais qui n'a pas encore vu d'action positive.

L'histoire de Cambridge Analytica/Facebook est un cri d'alarme qui nous rappelle que la question lorsqu'il s'agit d'applications Big Data ne peut pas toujours être « que pouvons-nous faire avec cette puissante technologie » mais doit plutôt être « est-ce une bonne utilisation d'un puissant La technologie?" Commençons à poser les bonnes questions.

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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