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20 mai 2021

Le 13 mai 2021, l'ACLC a présenté des observations écrites sur le projet de loi 251 de l'Ontario, le Loi de 2021 sur la lutte contre la traite des êtres humains, et a exhorté le Comité permanent de la politique judiciaire à voter contre le projet de loi.

La majeure partie des nouvelles mesures proposées entraînerait une surveillance accrue ciblant les communautés marginalisées, des pouvoirs de police accrus et l'expansion des mesures d'exécution coercitives. Dans nos soumissions, nous avons attiré l'attention sur et soutenu les préoccupations partagées par les communautés touchées en ce qui concerne la l'impact probable d'un recours accru à une approche d'application de la loi dirigée par la police pour lutter contre les méfaits de la traite des personnes. Les survivants de la traite des êtres humains et les travailleuses du sexe ont expliqué clairement et à maintes reprises les méfaits qui découlent des initiatives policières de lutte contre la traite des êtres humains trop générales. Une telle approche est susceptible d'avoir des conséquences profondément négatives à la fois pour les victimes de la traite des êtres humains et les travailleuses du sexe.

Nous avons demandé au Comité de voter contre le projet de loi et avons exhorté le gouvernement à recentrer ses efforts sur une stratégie de lutte contre la traite des personnes qui centre, respecte et protège les droits des enfants, des travailleurs du sexe et des survivants de la traite des personnes.

En plus de ces préoccupations primordiales, l'ACLC a mis en évidence des problèmes spécifiques soulevés par trois parties du projet de loi 251.

Premièrement, le projet de loi propose d'adopter le Loi de 2021 sur l'enregistrement des invités dans le secteur de l'hébergement, ce qui élargirait le registre hôtelier existant. La nouvelle loi exigerait qu'une série d'entreprises encore non spécifiées tiennent un registre d'une sélection encore non spécifiée d'informations personnelles sur les invités. Ces renseignements pourraient ensuite être consultés par les agents de police, dans de nombreuses circonstances, sans nécessiter de mandat. La menace à la vie privée aurait un impact disproportionné sur les travailleuses du sexe et d'autres groupes vulnérables touchés par une surveillance policière accrue.

Deuxièmement, le projet de loi 251 propose l'adoption de la Loi de 2021 sur la stratégie de lutte contre la traite des êtres humains. Cette loi permettrait au gouvernement de nommer des inspecteurs ayant le pouvoir d'effectuer des entrées et des perquisitions sans mandat, d'exiger et de copier des dossiers, et d'obliger les individus à répondre aux questions séparément des autres. Il y a une très forte probabilité que ces dispositions soient utilisées de manière à contourner les protections standard des droits qui s'appliquent au cours d'une enquête criminelle, y compris le droit de ne pas être soumis à des fouilles, perquisitions et saisies abusives, le droit de garder le silence et le droit de ne pas être soumis à une détention arbitraire. — et constituent une atteinte injustifiable aux droits constitutionnels des individus.

Troisièmement, le projet de loi 251 modifierait la Loi de 2017 sur les services à l'enfance, à la jeunesse et à la familleL'un des amendements proposés donnerait à la police un large pouvoir pour détenir de force des enfants de 16 et 17 ans qui sont soupçonnés d'être victimes de la traite des personnes. Dans leur forme actuelle, ces modifications ciblent spécifiquement les enfants handicapés, qui gèrent un trouble lié à l'utilisation de substances, qui ont un statut d'immigration précaire et/ou qui vivent l'itinérance. Ils violent les droits des enfants et, dans la pratique, sont peu susceptibles de contribuer de manière significative à la protection des victimes potentielles ou réelles de la traite des êtres humains.

L'ACLC partage la préoccupation du gouvernement de l'Ontario pour les membres vulnérables de la communauté qui pourraient être exploités. Cependant, la législation promulguant la stratégie provinciale de lutte contre la traite des personnes doit être respectueuse des droits humains et constitutionnels fondamentaux, fondée sur l'expérience des victimes et élaborée en consultation avec les communautés directement touchées, y compris les travailleuses du sexe.

Lisez les soumissions complètes ici.

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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