La pandémie de COVID-19 a marqué la première fois dans l'histoire que les Canadiens se sont vus refuser la possibilité de se déplacer à travers les frontières provinciales.
Pourquoi il s'agit d'un problème
Nous pensons que c'est inconstitutionnel.
Les provinces avec des densités de population et des cas de COVID beaucoup plus élevés que Terre-Neuve ont géré efficacement la crise de COVID sans recourir à ces mesures extrêmes.
L'ACLC estime que ces mesures d'urgence sont contraires à la législation européenne. Charte-les droits à la mobilité protégés.
Le 5 mai, Kim, une Terre-Neuvienne résidant à Halifax, a reçu l'un des appels téléphoniques les plus difficiles de sa vie. Sa mère, à qui Kim rendait visite chaque année et à qui elle parlait au téléphone tous les jours, était décédée subitement à Terre-Neuve. Kim était au courant des lois d'urgence promulguées la veille et a demandé une exemption. Kim s'était arrangée pour faire de grands efforts, notamment en s'isolant chez ses parents via une entrée dérobée au sous-sol pendant 14 jours. Elle s'était même arrangée avec le directeur des pompes funèbres pour que le corps de sa mère soit conservé jusqu'à ce que l'auto-isolement de 14 jours de Kim soit terminé, moment auquel les funérailles pourraient avoir lieu. Et elle travaillait déjà à domicile et suivait les directives de distanciation sociale d'Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Kim n'a initialement pas reçu de réponse du gouvernement malgré l'envoi d'e-mails et d'un téléphone au numéro indiqué sur le site Web COVID du gouvernement. Quand elle l'a fait, elle a été horrifiée d'apprendre que sa demande avait été refusée. Le père de Kim aurait dû enterrer la mère de Kim, sa femme depuis 55 ans, sans sa fille Kim.
Nos récents travaux pour protéger la mobilité au Canada
Avril 2025 : L'ACLC à la Cour suprême du Canada
Le 11 mai 2020, l'ACLC a envoyé une lettre au gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador indiquant notre position selon laquelle l'interdiction de voyager entre les provinces était inconstitutionnelle pour un certain nombre de raisons. Nous leur avons demandé de revoir les nouvelles mesures mises en place et leur avons proposé notre aide dans ce processus. Le gouvernement a finalement répondu en rejetant nos préoccupations.
Le 20 mai 2020, l'ACLC s'est associée à Kim pour poursuivre le gouvernement de Terre-Neuve devant la Cour suprême de la province au sujet de l'interdiction de voyager et d'autres mesures restrictives.
L'ACLC a demandé à la Cour de déclarer ces mesures en violation de l'article 6 (droits à la mobilité), ainsi que d'autres droits garantis par la Charte, parce qu'elles permettent diverses mesures d'enquête, y compris la détention et l'expulsion d'individus de la province sans procédure régulière. Nous avons soutenu que la loi ne peut être sauvée par l'article 1, qui stipule que les limites aux droits doivent être raisonnables et justifiées de manière démontrable, mais les restrictions aux droits dans ce cas ne le sont pas. L'ACLC a également demandé que l'interdiction de voyager soit annulée.
La Cour suprême de la province a rendu une décision en septembre 2020 et, même si la Cour a conclu que l'interdiction de voyager violait l'article 6 Charte En ce qui concerne le droit à la mobilité, elle a estimé qu'il pouvait être justifié en vertu de l'article 1. L'ACLC a poursuivi cette affaire devant la Cour d'appel de Terre-Neuve et du Labrador. En août 2023, la Cour d'appel a refusé de statuer sur le fond de l'appel, estimant que la question était désormais sans objet puisque la pandémie était terminée et que l'interdiction de voyager avait été levée.
En avril 2024, la Cour suprême du Canada a accordé à l'ACLC et à Taylor l'autorisation d'interjeter appel dans cette affaire. Cette affaire soulève de nouvelles questions sur la portée des droits à la mobilité au Canada et sur la mesure dans laquelle le gouvernement peut limiter les droits des Canadiens à se déplacer librement dans le pays.
Les 15 et 16 avril 2025, l'ACLC sera présente à la Cour suprême du Canada pour faire valoir qu'une crise de santé publique n'est pas une baguette magique qui peut justifier n'importe quel choix politique. Les périodes de crise sont précisément celles où les libertés civiles et fondamentales qui définissent notre société sont les plus menacées. Les tribunaux doivent remplir leur rôle crucial de gardiens des droits constitutionnels des citoyens.
Chronologie
Documents
Les décisions
- 17 septembre 2020
Décision - 14 août 2023
Décision de la Cour d'appel
Affidavits
- 28 mai 2021
Affidavit de l'ACLC
Demandes, mémoires et appels
- 20 octobre 2020
Avis d'appel — Taylor et al c HMQ - 17 juillet 2020
Mémoire du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador - 13 juillet 2020
Mémoire de l'ACLC - 15 juin 2020
Factum de l'ACLC - 20 mai 2020
Demande de l'ACLC - 24 juillet 2024
Factum de l'ACLC au CCN - 8 novembre 2024
Mémoire en réponse de l'ACLC devant la CSC
Lettres et communiqués de presse
- 22 avril 2021
Échelle des droits de mobilité de l'ACLC - 17 septembre 2020
Communiqué de presse - 20 mai 2020
Communiqué de presse - 15 mai 2020 –
Réponse du procureur général à la lettre de l'ACLC - 11 mai 2020
Lettre de l'ACLC à T.-N.-L. décrivant nos préoccupations