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TORONTO - L'avocat de l'Association canadienne des libertés civiles comparaît aujourd'hui devant la Cour suprême du Canada en tant qu'intervenant dans l'affaireProcureur général du Québec c. Bijou Cibuabua Kanyinda, et al. 

Cette affaire concerne l'accès des migrants aux régimes de prestations sociales canadiens. En particulier, il s'agit de savoir si une personne qui a demandé le statut de réfugié en vertu de la loi canadienne sur l'immigration et la protection des réfugiés (LIPR) peut avoir accès aux prestations sociales canadiennes. Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés a droit à des services de garde d'enfants subventionnés au Québec lorsqu'il est titulaire d'un permis de travail valide.  

Dans cette affaire, Mme Kanyinda, originaire de la République démocratique du Congo, a présenté une demande d'asile à son arrivée au Canada en 2018. Elle a obtenu un permis de travail en attendant que sa demande soit traitée, et a par la suite cherché des places en garderie subventionnées pour ses trois jeunes enfants. Elle s'est vu refuser l'accès au régime de garderies subventionnées du Québec parce que l'article 3 de laRèglement sur la réduction des cotisations exclut les demandeurs d'asile de l'éligibilité ; ces places sont réservées uniquement aux personnes dont le statut de réfugié a été accordé par le gouvernement fédéral.  

Mme Kanyinda a contesté cette exclusion en tant que discrimination fondée sur le sexe, arguant que le régime législatif a un impact disproportionné sur les demandeurs d'asile qui sont des femmes. Elle a également contesté l'exclusion comme étant discriminatoire sur la base du statut d'immigration et de la citoyenneté. Le procureur général du Québec a fait appel de la décision de la Cour d'appel du Québec, qui a estimé que le règlement était discriminatoire à l'égard des femmes migrantes en raison de leur sexe. La Cour d'appel du Québec a refusé d'examiner la Charte sur la base du statut d'immigrant.  

L'ACLC est intervenue dans cette affaire pour faire valoir que les migrants devraient avoir accès aux services sociaux applicables au Canada et que le statut migratoire devrait être un motif protégé en vertu de l'article 15(1) de la loi sur l'immigration et la protection des réfugiés. Charte. L'ACLC est également intervenue pour contester la proposition du Québec selon laquelle les migrants doivent avoir un "lien suffisant" avec le Québec pour avoir accès aux prestations.  

"Il est arbitraire et injuste de refuser à des personnes l'accès à des services sociaux en raison de leur statut d'immigré, en particulier à un moment crucial où les immigrés peuvent commencer à s'installer au Canada", a déclaré Aaden Pearson, avocate salariée du programme pour l'égalité de l'Association canadienne des libertés civiles. 

L'ACLC est reconnaissante d'être représentée dans cette intervention par Lex Gill et Bruce Johnston de Trudel Johnston & Lespérance. 

Lire notre mémoire d'intervention ICI 

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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