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L'ACLC sera devant la Cour d'appel de l'Ontario les 15 et 16 juin 2022, intervenant dans une affaire qui traite de l'importance de l'expression politique et de l'étendue du droit de vote. La Familles de travail l'affaire a traversé plusieurs étapes, et l'ACLC a joué un rôle important dans chacune d'entre elles - s'exprimant sur la nécessité de protéger l'expression politique fondamentale et de se prémunir contre l'utilisation de l'intérêt partisan pour modifier les règles électorales et faire taire les voix qui critiquent le gouvernement. L'affaire est une contestation constitutionnelle des règles sur la publicité électorale des tiers qui s'appliquent pendant une année entière avant le déclenchement d'une élection. En vertu de ces règles, les tiers (c'est-à-dire pas les partis politiques ou les candidats) sont limités dans le montant qu'ils peuvent dépenser pour la publicité électorale, bien que la portée de ce qui est considéré comme de la publicité électorale soit assez large et comprenne des publicités qui traitent d'un problème qui est raisonnablement considéré être étroitement associé à un parti ou à un candidat.  

Ces dispositions ont d'abord été contestées par le groupe Working Families (composé de syndicats et d'individus) comme étant des restrictions déraisonnables à la liberté d'expression ; l'ACLC est intervenue. La La Cour supérieure de l'Ontario a convenu que les dispositions étaient inconstitutionnelles et les a invalidées. Le gouvernement de l'Ontario a rapidement décidé d'invoquer la Charte's clause nonobstant pour la première fois dans l'histoire de la province. La clause nonobstant permet à un gouvernement de promulguer une loi qui s'applique nonobstant le fait qu'elle viole certains droits protégés par la Constitution (y compris la liberté d'expression mais excluant le droit de vote).  

La coalition Working Families a décidé de contester les restrictions des tiers qui étaient en place malgré l'utilisation de la clause dérogatoiree. Ils ont fait valoir que les règles sur la publicité électorale n'affectaient pas seulement la liberté d'expression, elles affectaient également le droit de vote, qui est protégé par l'art. 3 des Charte et ne peut être évincé par l'utilisation de la clause nonobstant. Cette contestation a échoué devant la Cour supérieure de justice de l'Ontario mais sera entendu par la Cour d'appel de l'Ontario les 15 et 16 juin. L'ACLC est fière d'intervenir une fois de plus, arguant que la portée du droit de vote doit être comprise au sens large et que l'incapacité de la clause nonobstant de l'emporter sur le droit voter renforce encore cette interprétation. Notre argument a également porté sur la façon dont les gouvernements peuvent malheureusement être motivés par des intérêts partisans lorsqu'ils procèdent à des réformes du système électoral, appelant à un examen judiciaire plus approfondi de la loi lorsque sa constitutionnalité est contestée.  

Le mémoire de l'ACLC pour la Cour d'appel est ICI. 

L'ACLC est reconnaissante envers David Rankin, Lindsay Rauccio, Stephen Armstrong, Graham Buitenshuis et Jayne Cooke d'Osler pour leur remarquable représentation pro bono tout au long de cette longue affaire.  

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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