Accéder au contenu principal
recherche

Par Thomas Hanson, étudiant de Rights Watch CCLA-PBSC

Deux mois seulement après avoir déclaré inconstitutionnelle la peine minimale obligatoire pour possession de pornographie juvénile en R. c. Swaby, la Cour d'appel de la Colombie-Britannique a rendu une décision annulant une autre peine minimale obligatoire, cette fois à l'égard de la disposition sur les contacts sexuels de la Code criminel (art. 151).

Dans R. c. Scofield l'accusé avait plaidé coupable à deux chefs d'accusation de contacts sexuels et avait reçu une ordonnance d'emprisonnement avec sursis (« OSC ») de six mois. Le juge de première instance a conclu que l'art. 151(a) de la Code criminel, qui impose une peine minimale obligatoire d'emprisonnement d'un an pour l'infraction, constituerait une peine cruelle et inusitée et violerait donc le droit de M. Scofield garanti par l'al. 12 Charte droits.

En appel du ministère public, la Cour d'appel de la Colombie-Britannique a appliqué le cadre analytique établi par le juge Bennett dans R. c. Swaby. Dans ses motifs, le juge Harris a écrit qu'en raison des déficits cognitifs importants de M. Scofield, une peine d'emprisonnement d'un an « enfreindrait les normes des Canadiens les plus informés ». De plus, la peine minimale obligatoire a échoué au « test de l'hypothèse raisonnable », parce que dans des circonstances hypothétiques raisonnables qui entraîneraient l'application de l'art. 151, l'imposition de la peine minimale obligatoire serait « extrêmement disproportionnée, choquerait la conscience des Canadiens et constituerait une peine cruelle et inusitée ». Par conséquent, la cour a déclaré que la peine minimale obligatoire imposée par l'art. 151(a) de la Code criminel être inconstitutionnel et sans force ni effet.

Cette décision n'est que la dernière d'une série de décisions par des tribunaux partout au Canada annulant diverses peines minimales obligatoires de la Code criminel sur la base de l'art. 12 de la Charte.

-

Ce billet de blog a été écrit par un étudiant de CCLA-PBSC RightsWatch. Les opinions exprimées ne reflètent pas nécessairement celles de l'ACLC ou de la PBSC.

Publié à l'origine le 22 janvier 2019 sur Blog de la surveillance des droits | Un projet conjoint de l'ACLC et de Pro Bono Students Canada

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

Pour les médias

Pour d'autres commentaires, veuillez nous contacter à media@ccla.org.

Pour les mises à jour en direct

Veuillez continuer à vous référer à cette page et à nos plateformes de médias sociaux. On est dessus InstagramFacebook, et Twitter.

Fermer le menu
fr_CAFrançais du Canada