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TORONTO - Le 7 mars 2025, Anaïs Bussières McNicoll, directrice du programme des libertés fondamentales à l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC), a fait la déclaration suivante à la suite de la publication de la décision de la Cour suprême du Canada (CSC) dans l'affaire de l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC). Ontario (Procureur général) c. Working Families Coalition (Canada) Inc. cas :

La décision majoritaire prise aujourd'hui par la CSC, qui annule les dispositions de la loi sur la protection de l'environnement, a été approuvée par le Parlement européen. Loi sur le financement des élections de l'Ontario est une victoire importante pour la démocratie. Les dispositions contestées limitent la publicité électorale des tiers pendant toute l'année précédant une élection. La majorité de la CSC a estimé que ces limites portaient atteinte aux droits démocratiques protégés par l'article 3 de la Loi sur la démocratie et les droits de l'homme. Charte parce qu'ils permettent aux partis politiques d'étouffer les voix des tiers sur des questions politiques pendant toute une année d'activité législative.

Conformément aux observations de l'ACLC en tant qu'intervenant, la majorité de la CSC a adopté une approche large de la protection du droit de vote. La majorité a confirmé que le droit des citoyens de voter en connaissance de cause - qui est fondamental pour la santé du système électoral - exige que les citoyens soient en mesure d'entendre les points de vue et autres informations des tiers, des candidats et des partis politiques. La majorité a estimé que le plafonnement des dépenses est contraire à l'article 3 de la loi sur les partis politiques. Charte s'ils permettent à un acteur politique ou à un tiers de s'exprimer de manière disproportionnée dans le discours politique, compte tenu de leur rôle dans le processus électoral.

L'intervention de l'ACLC a mis en évidence le conflit d'intérêts structurel qui découle de l'intérêt personnel des législateurs à s'assurer que les lois électorales qu'ils adoptent servent leurs objectifs politiques. Nous avons soutenu que, compte tenu de ce potentiel d'entente partisane, un contrôle judiciaire solide est nécessaire pour s'assurer que les moyens du législateur ne vont pas au-delà de ce qui est nécessaire pour atteindre des objectifs compensatoires légitimes. La majorité de la CSC a fait écho à cette argumentation en déclarant que les tribunaux doivent examiner de plus près les choix législatifs lorsque des droits au cœur de la démocratie sont en jeu.

Sur la base de cette approche, la majorité a conclu que l'atteinte portée par l'Ontario aux droits garantis par l'article 3 n'était pas raisonnable dans une société libre et démocratique. En effet, la durée des plafonds de dépenses contestés dépassait de loin ce qui était raisonnablement nécessaire pour protéger l'intégrité du processus électoral ou le rôle principal des partis politiques dans le processus électoral.

La décision d'aujourd'hui est la dernière étape d'une série complexe d'événements dans lesquels l'ACLC est impliquée depuis le tout début. Dans une procédure antérieure, la Cour supérieure de justice de l'Ontario a annulé les limites de dépenses des tiers en Ontario au motif qu'elles violaient de manière déraisonnable la liberté d'expression. Au lieu de modifier ces limites pour se conformer à la CharteLe gouvernement de l'Ontario a invoqué la clause dérogatoire, qui permet aux assemblées législatives de passer outre à des décisions importantes de l'Union européenne. Charte-Ces dispositions ont pour effet de porter atteinte aux droits protégés par la loi pour une durée de 5 ans. Cela a conduit la Working Families Coalition à lancer un nouveau défi, cette fois-ci en faisant valoir que ces dispositions portent également atteinte aux droits démocratiques (article 3), qui ne sont pas soumis à la clause dérogatoire.

Il est profondément regrettable que le gouvernement de l'Ontario ait choisi d'utiliser la clause dérogatoire pour passer outre à la liberté d'expression. La décision rendue aujourd'hui par la CSC, qui reconnaît que ces dispositions portent également atteinte aux droits démocratiques, est une lueur d'espoir à la fin d'une longue saga. Cette décision nous rappelle à tous l'importance de la mission des tribunaux, qui est de protéger les droits des citoyens. Charte des droits de l'homme contre les abus du gouvernement.

L'ACLC est reconnaissante pour l'excellenteà titre bénévolela représentation de David Rankin et Lindsay Rauccio du cabinet Osler, Hoskin et Harcourt LLP dans cette affaire.

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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