L'ACLC, en tant que membre de la Encampment Justice Coalition, s'oppose fermement aux mesures punitives et préjudiciables contenues dans le projet de loi de l'Ontario sur la justice dans les campements. Loi sur les municipalités plus sûres, 2025, adoptée le 3 juinrd. Le 16 maieL'ACLC a écrit au premier ministre de l'Ontario pour demander au gouvernement de reconsidérer l'adoption du projet de loi 6, car il ne sert qu'à criminaliser davantage les personnes vulnérables (lire notre lettre). Cette législation donne aux officiers de police le pouvoir, à leur discrétion et sans mandat, d'expulser des individus de leur campement s'ils sont soupçonnés d'avoir consommé une substance illégale, ainsi que d'arrêter les individus qui ne se conforment pas aux ordres de la police de quitter leur campement. Les Des municipalités plus sûres Loi de 2025 permet également à la police d'infliger des amendes pouvant aller jusqu'à $10 000, et/ou une incarcération pouvant aller jusqu'à six mois, si une personne est accusée d'une infraction au titre de la loi sur l'immigration et la protection des réfugiés. Acte.
Cette législation vise des communautés déjà marginalisées et vulnérables, telles que les personnes vivant dans des campements, les personnes souffrant de troubles de la santé mentale, les toxicomanes et les peuples autochtones. Ces mesures punitives ne feront qu'accroître leur marginalisation. Les tribunaux de l'Ontario ont également estimé que, dans le cadre de notre article 7 Charte En vertu des droits de l'homme, les individus ont le droit de s'abriter dans des espaces publics par le biais de campements s'ils n'ont pas d'autres possibilités d'hébergement adéquates. Au lieu d'être criminalisés, les membres des communautés non logés ont besoin de solutions conformes aux droits de l'homme, où leur sécurité et leur bien-être sont au centre des préoccupations.
Le sans-abrisme est déjà une crise en Ontario. D'après un rapport récent selon l'Association des municipalités de l'Ontario, plus de 81 500 personnes seront sans abri dans la province en 2024 (soit une augmentation de 25% par rapport à 2022). Les Acte Les personnes non logées sont tributaires des espaces publics pour leurs besoins vitaux. Les personnes non logées dépendent des espaces publics pour les nécessités de la vie.
De plus, avec la fermeture par le gouvernement de l'Ontario des 17 sites de consommation supervisée de la province, la Acte se traduira par un nombre encore plus réduit d'espaces sûrs pour la consommation de substances. Cela entraînera sans aucun doute un risque accru d'overdose en poussant cette population vulnérable à s'isoler davantage. Cette situation est particulièrement préoccupante si l'on considère que plus de 26 000 Ontariens ont perdu la vie depuis 2016 dans la crise actuelle des overdoses. Cette loi ne contribuera pas à résoudre les problèmes de sans-abrisme et de toxicomanie ; au contraire, elle tente de les dissimuler à l'opinion publique.
Plutôt que de criminaliser les personnes sans logement, le gouvernement de l'Ontario doit investir dans des solutions politiques significatives qui s'attaquent aux facteurs contribuant au sans-abrisme et à la précarité du logement : le coût croissant et inabordable du logement, un contrôle des loyers faible, voire inexistant, et des taux d'aide sociale très bas.
Au lieu de criminaliser les personnes non logées, le gouvernement devrait adopter une approche fondée sur des données probantes pour s'attaquer au problème du logement abordable et à l'épidémie de toxicomanie et d'overdose en Ontario.
La Loi sur des municipalités plus sûres ne rend pas nos communautés plus sûres et aura un impact sur les droits fondamentaux et les libertés de certains des résidents les plus marginalisés et les plus vulnérables de l'Ontario.