Ce qui suit est une réimpression d'une lettre envoyée par l'Association canadienne des libertés civiles au ministre Scott Brison le 27 mars 2018.
L'honorable Scott Brison
Ministre par intérim des Institutions démocratiques
90, rue Elgin, 8e étage
Ottawa, Canada K1A 0R5
Président@tbs-sct.gc.ca
Cher Ministre Brison,
L'Association canadienne des libertés civiles s'est prononcée depuis longtemps sur la nécessité d'une législation sur la protection des renseignements personnels des secteurs public et privé plus forte, plus efficace, plus exécutoire et à jour. Par conséquent, nous nous félicitons de vos récentes remarques aux médias le 20 mars 2018 concernant l'affaire Facebook Cambridge Analytica, qui incluaient une déclaration selon laquelle le gouvernement est ouvert aux moyens de renforcer les lois canadiennes sur la protection de la vie privée.
Il existe un grand nombre d'informations disponibles sur les moyens de renforcer nos lois sur la protection de la vie privée. L'actuelle commissaire à la protection de la vie privée du Canada s'est prononcée, cette semaine et par le passé. Son prédécesseur l'a également fait. Le site Web du Commissaire à la protection de la vie privée du Canada répertorie 18 comparutions devant le Parlement ou des comités parlementaires, des mémoires, des rapports et des lettres concernant la nécessité de réformer le Loi sur la protection des renseignements personnels entre 2005 et 2018 et en fournissant des suggestions concrètes sur ce qui doit être fait. Il y en a 16 autres pour le Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE). Plus récemment, le 28 février 2018, le Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique de la Chambre des communes a publié son rapport, y compris des recommandations, résultant de sa plus récente étude sur la LPRPDE, la loi qui s'appliquerait à la collection Facebook des renseignements personnels des Canadiens informations.
Les pratiques de mégadonnées, si elles ne sont pas limitées par de solides protections juridiques de la vie privée, ont déjà montré qu'elles pouvaient potentiellement interférer avec le processus démocratique. Si elles ne sont pas contrôlées, elles peuvent également introduire de nouvelles formes de discrimination alimentées par le profilage et la prise de décision automatisée, et potentiellement entraver la liberté d'expression si les Canadiens craignent que leurs paroles ne soient recueillies, agrégées et utilisées pour les affecter de manière imprévisible.
La loi sur la protection de la vie privée ne peut pas résoudre tous ces problèmes, mais c'est un excellent début.
Nous ne savons pas encore si les données des Canadiens ont été prises dans ce scandale, mais nous pouvons prédire avec certitude qu'elles le seront dans l'un des prochains, à moins que des mesures ne soient prises pour nous donner la protection solide de la vie privée que nous méritons et dont nous avons tous besoin afin de participer en toute sécurité aux sphères économiques et sociales en ligne.
S'il existe un moyen, nous pouvons vous aider à aller de l'avant pour apporter les améliorations nécessaires à la Loi sur la protection des renseignements personnels et le Loi sur les renseignements personnels et la protection des documents électroniques, nous sommes prêts.
Sincèrement,
Brenda McPhail
Directeur, Projet de confidentialité, de technologie et de surveillance
Association canadienne des libertés civiles
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