Vendredi 31 mai, la Cour suprême du Canada rendra sa décision dans une affaire impliquant 4 jeunes hommes noirs et un jeune homme asiatique brevetés dans une cour privée!
Le « fichage » et les « vérifications de rue » ne sont que quelques-uns des termes utilisés pour décrire la pratique de certains policiers et services de police d'approcher, d'arrêter et d'interroger des personnes dans la rue (généralement des jeunes hommes racialisés) sans but légitime, en leur demandant informations, exigeant de voir une pièce d'identité, puis entrant toutes ces informations dans une base de données de « vérification de rue » de la police.
Dans le cas de R v Le qui est décidé le 31 mai, la police est allée encore plus loin lorsqu'elle est entrée, sans y être invitée, dans une cour privée et a commencé à poser des questions à 5 jeunes hommes racisés qui se trouvaient dans la cour et ne faisaient rien de mal selon au propre témoignage des policiers.
Les agents ont tenté de prétendre au procès qu'ils se sentaient justifiés parce qu'ils ne voyaient aucune barrière dans la cour (la Cour d'appel de l'Ontario n'a heureusement pas accepté cette justification). Ou, comme nous le soupçonnons, le problème est le racisme systémique ou réel, dans un système de justice pénale qui permet à la police d'aborder et d'interroger les jeunes hommes de façon routinière, où il existe des règles inadéquates interdisant à la police de traiter des innocents comme des suspects et de violer leurs droits. Peut-être n'est-il tout simplement jamais venu à l'idée de la police de ne pas le faire, même lorsqu'elle pénétrait dans une propriété privée.
Quoi qu'il en soit, l'Association canadienne des libertés civiles s'est adressée à la Cour suprême du Canada pour condamner la conduite des agents dans cette affaire. L'ACLC milite depuis des années contre le fichage et exige des règles claires qui empêchent la police d'approcher, d'arrêter et d'interroger des personnes qui ne sont pas soupçonnées d'être liées à un crime.
L'ACLC est intervenue dans l'affaire R v Le pour aborder l'importance de la vie privée, l'attente raisonnable de la vie privée dans le jardin d'un ami et le droit de toutes les personnes à la vie privée, y compris les personnes à faible revenu et racialisées. L'ACLC est également intervenue pour demander au tribunal d'établir en termes clairs quels contrôles de police doivent être reconnus comme détention arbitraire. L'ACLC a expliqué que même une brève rencontre avec la police peut être intimidante, humiliante et effrayante – comme la plupart des personnes arrêtées peuvent le confirmer. Cela n'est exacerbé que lorsque la violation comprend l'intrusion sur des biens personnels - envoyant un message fort que les agents peuvent ne pas être préoccupés par la loi ou les droits individuels. Et une rencontre policière comme celle-ci est particulièrement préoccupante lorsque les personnes qui ne font rien de mal sont racialisées – et que l'arrêt sent la discrimination.
L'ACLC était représentée par l'avocate bénévole Danielle Glatt (Paliare Roland) et Kate Robertson (Markson Law).
Le vendredi 31 mai, la Cour a l'occasion de créer de meilleures protections de la vie privée et de meilleures protections contre le fichage.
L'ACLC attend la décision et est disponible pour commenter à tout moment après sa publication : media@ccla.org.
Vous pouvez lire notre factum ici et notre précédent résumé de l'affaire peut être lu ici.
À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.
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