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L'ACLC accueille favorablement les décisions de la Cour suprême du Canada dans R contre Hills et R. c. Hilbach, qui examinent tous deux la constitutionnalité des peines minimales obligatoires. La peine minimale obligatoire en cause dans Collines a été invalidée pour violation de l'article 12 de la Charte, alors que la majorité de la Cour a confirmé les peines minimales obligatoires qui étaient en cause dans Hilbach. Bien qu'elles ne soient pas pertinentes pour les décisions de la Cour, il convient de noter que les peines minimales obligatoires en cause dans ces deux affaires ont été abrogées par le Parlement.  

Lorsque ces affaires ont été portées devant la Cour d'appel de l'Alberta, celle-ci a proposé de réviser l'approche dominante en matière de peines minimales obligatoires, en éliminant essentiellement le principe de proportionnalité comme principe directeur de la détermination de la peine et en le reléguant à un simple facteur parmi de nombreux facteurs à prendre en considération.. La Cour d'appel de l'Alberta a rejeté l'idée que le Charte la protection constitutionnelle contre les peines ou traitements cruels et inusités (inscrite à l'article 12) devrait servir de frein constitutionnel aux peines manifestement disproportionnées. Dans son intervention sur ces appels, l'ACLC a fait valoir avec force que l'article 12 servait de frein important aux peines manifestement disproportionnées et qu'il était ancré dans le respect de la dignité humaine. Heureusement, la Cour a maintenu son approche des peines minimales obligatoires et a réaffirmé le rôle de l'article 12 dans la protection contre les peines excessivement disproportionnées. En effet, la Cour a explicitement souscrit à la position de l'ACLC, citant notre mémoire dans sa décision en Collines, qui stipulait qu'une "personne qui a été reconnue coupable d'un crime n'est pas simplement une toile sur laquelle peindre la condamnation de la société, mais reste un être humain et un titulaire de droits doté de la dignité humaine et des droits légaux". (R contre Hills, 2023 CSC 2, par. 142). 

L'ACLC est reconnaissante à Nader Hasan et Ryann Atkins de Stockwoods LLP pour leur excellente représentation pro bono dans ces appels.  

Le mémoire de l'ACLC dans Collines est disponible ICI, et la décision est accessible ICI. 

Le mémoire de l'ACLC dans Hilbach est disponible ICI, et la décision est accessible ICI 

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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