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Aujourd'hui, la Cour suprême du Canada a rendu une décision en R contre Wong affirmant qu'un accusé qui s'engage dans un plaidoyer de culpabilité vraiment mal informé – c'est-à-dire un plaidoyer fait alors qu'un accusé n'est pas au courant des conséquences juridiquement pertinentes au moment du plaidoyer – peut retirer un plaidoyer, mais seulement s'il démontre, au moyen d'un affidavit, que il ou elle aurait opté pour un procès et plaidé non coupable ou aurait plaidé coupable mais avec des conditions différentes.

L'ACLC est intervenue dans R contre Wong défendre l'accès à la justice des accusés. En cause dans R contre Wong était la décision de M. Wong de plaider coupable à une infraction criminelle sans être informé que son plaidoyer le soumettrait à une expulsion automatique en vertu des lois canadiennes sur l'immigration et qu'il n'aurait pas la possibilité de faire appel de son expulsion s'il était condamné à une peine de six mois ou plus. Lorsqu'il a été informé des conséquences de son plaidoyer, M. Wong a cherché à retirer son plaidoyer et à rétablir son droit à un procès équitable. Bien que la majorité ait conclu que M. Wong avait présenté un plaidoyer non éclairé dans la mesure où il n'était pas au courant des conséquences importantes de son plaidoyer sur l'immigration, elle a rejeté sa tentative de retirer son plaidoyer au motif qu'il n'avait pas déclaré ce qu'il aurait fait différemment en le processus de plaidoyer s'il avait été informé de ces conséquences.

Dans notre intervention, nous avons soutenu que la décision de plaider coupable ou non coupable est l'une des décisions les plus importantes dans une affaire criminelle et relève de la compétence exclusive de l'accusé. La décision d'un accusé de plaider coupable – et donc de renoncer à ce droit à un procès équitable – doit être prise en connaissance de l'effet et des conséquences de ce plaidoyer. Un plaidoyer vraiment mal informé n'est rien de moins qu'un affront à un système de justice pénale juste et équitable. Un recours unique et simple devrait donc être disponible pour un accusé qui entame un plaidoyer vraiment mal informé : annuler le plaidoyer et rétablir son droit à un procès équitable.

La majorité a estimé à juste titre, conformément à nos arguments, qu'un accusé a un pouvoir exclusif sur la décision de plaider coupable et qu'un plaidoyer de culpabilité doit toujours être informé. Par conséquent, un accusé n'a pas besoin de présenter une défense valable contre une accusation pour retirer un plaidoyer pour des motifs de procédure. Cependant, en exigeant d'un accusé qu'il démontre toujours, par un affidavit, qu'il aurait subi un procès ou n'aurait plaidé coupable qu'à des conditions différentes, la décision impose un fardeau procédural important aux personnes innocentes qui ont été privées de leur droit. à un procès équitable, un fardeau qui incombera le plus lourdement aux accusés qui se représentent eux-mêmes et aux autres accusés marginalisés.

Alors que les motifs majoritaires affirment le domaine exclusif d'un accusé sur la décision de plaider coupable, le sort de M. Wong envoie un message clair aux tribunaux de plaidoirie, aux juges de première instance et aux avocats de tout le Canada : les plaidoyers de culpabilité doivent être informés parce que les accusés seront souvent coincés avec un plaidoyer une fois la condamnation prononcée. Le résultat envoie également un message clair aux provinces pour qu'elles investissent dans l'aide juridique afin de s'assurer que les défendeurs soient suffisamment conscients des conséquences importantes qui découlent d'un plaidoyer de culpabilité.

L'ACLC était représentée dans son intervention par Anil Kapoor et Ian Kasper de Kapoor Barristers.

Lisez le mémoire de l'ACLC ici.

Lire la décision de la CSC ici.

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