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L'ACLC comparaîtra à titre d'intervenant devant la Cour suprême du Canada dans R. c. Edwards et al. le lundi 16 octobre 2023.

Cet appel fait suite à des décisions rendues par des juges militaires selon lesquels le rôle et le statut des juges militaires en tant qu'officiers militaires dans la chaîne de commandement compromettent leur indépendance institutionnelle, refusant à un accusé son droit à une audience devant un tribunal indépendant et impartial en vertu de l'art. . 11(d) de la Charte. La principale préoccupation de l'ACLC dans cette affaire est la manière dont la décision de la cour d'appel inférieure, la Cour d'appel de la cour martiale du Canada (« CACM »), a interprété l'art. 11(d) de la Charte et les implications pour l’indépendance judiciaire.

La décision ci-dessous a statué qu'une personne raisonnablement informée ne percevrait pas une indépendance compromise. Pour arriver à cette conclusion, la CMAC a estimé que la séparation des pouvoirs dans notre système de gouvernement entraînera un chevauchement entre les fonctions judiciaires et exécutives ; que les procureurs et les commandants doivent être présumés exercer leurs fonctions de bonne foi et sans motifs inappropriés ; et qu'il n'existe aucune preuve concrète que les juges militaires ont été contraints ou influencés dans l'exercice de leurs fonctions judiciaires.

L'ACLC fera valoir que, quelle que soit l'issue de cet appel, la Cour suprême du Canada ne devrait pas approuver l'approche adoptée dans la décision ci-dessous. La séparation des pouvoirs entre les pouvoirs judiciaire et exécutif est une condition préalable fondamentale à l’État de droit dans une démocratie constitutionnelle. Le raisonnement de la décision ci-dessous ne parvient pas à accorder pleinement foi et crédit à cette séparation. Il met indûment l’accent sur des exemples décontextualisés de chevauchement entre l’exécutif et le judiciaire pour écarter le risque d’ingérence de l’exécutif dans le pouvoir judiciaire. Cette analyse risque de remettre en cause la séparation des pouvoirs et le traitement rigoureux de l’indépendance judiciaire dans la jurisprudence. Pour protéger notre système judiciaire, l'ACLC soulignera que la séparation des pouvoirs doit être défendue avec fermeté et sans réserve par notre plus haute Cour.

Vous pouvez lire le mémoire de l'ACLC ici.

L'ACLC remercie Jonathan Lisus, Zain Naqi et David Ionis de Lax O'Sullivan Lisus Gottlieb LLP pour leur excellent pro bono représentation.

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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