L'ACLC a plaidé contre l'installation de ces dispositifs de surveillance audio, conçus pour détecter les coups de feu et le déploiement direct de la police, dès le début. Nous écrit au maire. Nous avons parlé à la Commission des services policiers de Toronto. Et nous avons parlé publiquement. Cette fois, notre voix – et celle d'autres personnes qui ont également soulevé des objections de principe à l'achat et à l'installation de cette technologie dans notre communauté – a été entendue.
Le service de police de Toronto est arrivé à la même conclusion que celle à laquelle nous sommes parvenus dans notre évaluation initiale : il y avait des risques potentiellement graves pour les droits constitutionnels, des risques et des incertitudes lorsqu'il s'agissait d'utiliser de telles informations devant les tribunaux, et des risques de permettre à un fournisseur du secteur privé de posséder la surveillance données recueillies dans les rues de Toronto. Ajoutez-les aux risques de discrimination inhérents à l'ajout d'un outil de surveillance de masse dans des communautés spécifiques et ce n'était encore plus clairement le bon outil pour Toronto.
Rejeter ShotSpotter en raison de l'impact que cela aurait sur nos droits protégés par la Charte est la bonne décision. Nous dirions que tous les outils et pratiques de surveillance de l'État devraient être soumis à des analyses similaires, dès le départ, avant que des décisions ne soient prises.
Mais pour l'instant, c'est une victoire pour les Torontois et pour les résidents d'autres villes canadiennes dont les forces policières peuvent apprendre de l'expérience de Toronto. Au milieu de la peur de l'été dernier après de terribles tragédies, ShotSpotter a été présenté comme une solution technologique, mais l'analyse pour savoir s'il s'agissait du bon outil, s'il fonctionnerait aussi bien que l'argumentaire de vente promis, et si le fait -en Amérique, la solution qui résoudrait nos différents problèmes canadiens était superficielle. En d'autres termes, la décision de l'acheter a été ridiculement précipitée.
Heureusement, la consultation et l'analyse que nous avons sollicitées ont conduit à de sérieuses réflexions quant à savoir s'il s'agissait de la bonne technologie à installer dans nos rues. La décision était que non.
C'est une petite victoire contre la surveillance, mais c'est une victoire. C'est pour cela que nous nous battions.
Vous pouvez en savoir plus sur la décision de Toronto d'abandonner le projet ShotSpotter ci-dessous :
À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.
Pour les médias
Pour d'autres commentaires, veuillez nous contacter à media@ccla.org.
Pour les mises à jour en direct
Veuillez continuer à vous référer à cette page et à nos plateformes de médias sociaux. On est dessus Instagram, Facebook, et Twitter.