28 octobre 2020
Marianne Mazzorato
Directeur de l'éducation
Conseil scolaire catholique de district Dufferin-Peel
40, boulevard Matheson Ouest
Mississauga (Ontario) L5R 1C5
Cher Dr Mazzorato, Je vous écris aujourd'hui pour vous renseigner sur les manières dont votre conseil protège les droits à la vie privée de vos enseignants et étudiants dans le modèle d'enseignement hybride ou mixte. Je suis le directeur de la protection de la vie privée, de la technologie et de la surveillance à l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC), une organisation non gouvernementale indépendante à but non lucratif, constituée en 1964 pour promouvoir et défendre les libertés civiles au Canada.
Notre organisation a reçu plusieurs appels d'enseignants de votre Conseil exprimant leurs sentiments de peur et de colère face au changement soudain et important de leurs conditions de travail, mais aussi face au manque d'informations sur la manière dont les risques très réels pour leur propre vie privée, soumis à caméras toujours allumées dans la salle de classe, sera atténué. J'ai recommandé qu'ils fassent part de leurs préoccupations à leur syndicat, mais je me suis également engagé à soulever la question avec vous, d'où cette lettre. L'ACLC en tant qu'organisation, et chacun des enseignants dont nous avons entendu parler, comprend que les temps sont difficiles, que des changements sont nécessaires pour gérer les besoins et les attentes en constante évolution du gouvernement, des conseils, des parents et des élèves ; une personne nous l'a exprimé comme reconnaissant et disposé, dans une certaine mesure, à « en prendre un pour l'équipe ». Mais en échange de cette flexibilité et de ce dévouement incroyables, les enseignants doivent savoir que tous les efforts sont déployés pour réfléchir et atténuer les risques créés par le nouvel hybride en ligne/hors ligne, qui sont similaires mais non identiques aux risques auxquels sont confrontés les enseignants qui gèrent purement classes en ligne.
J'ai vu les conseils fournis aux parents sur votre site Web, dans le document intitulé « Considérations relatives à la confidentialité et à la sécurité des programmes d'apprentissage à distance et adaptatif, octobre 2020 » et ils sont informatifs, bien que peu clairs quant aux conséquences pour les familles qui ne respectent pas attentes de confidentialité. Il semble également imposer une grande responsabilité aux enseignants de suivre « une pratique pédagogique qui respecte la vie privée des apprenants ». Les enseignants ont-ils été ou recevront-ils des conseils sur ce que sont de telles pratiques ? Ceux qui m'ont parlé ne l'avaient pas fait, au moment de notre conversation, et étaient profondément préoccupés à l'idée de gérer des comportements potentiellement difficiles en classe tout en diffusant en direct à de nombreuses familles où les parents et les tuteurs regardaient souvent, en particulier dans les classes les plus jeunes. . Il s'agit d'un nouveau risque soulevé dans le modèle hybride, et qui est profondément troublant pour la confidentialité et la sécurité des enseignants et des étudiants dans l'environnement d'apprentissage.
Il n'y a pas de politiques parfaites, pas de réponses parfaites pour résoudre les problèmes de confidentialité soulevés par l'intégration forcée par la pandémie de l'apprentissage en ligne dans les écoles. Mais les enseignants et les élèves doivent tout mettre en œuvre pour anticiper et atténuer les risques, et pour soutenir les éducateurs à qui l'on demande tant de choses, dans des conditions en constante évolution. J'apprécierais d'apprendre de vous la manière dont le Dufferin-Peel Catholic District School Board s'efforce de garantir que la vie privée des enseignants et des élèves est protégée de manière appropriée dans l'environnement éducatif changeant, au-delà de la publication de votre politique actuelle, et les façons dont que vous soutenez vos enseignants dans leurs efforts pour préserver leur vie privée et celle de leurs élèves dans cette forme particulièrement difficile d'apprentissage en ligne/hors ligne qui a maintenant été adoptée par le Conseil.
Votre sincèrement,
Brenda McPhail, Ph.D.
Directeur, Projet de confidentialité, de technologie et de surveillance
À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.
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