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Lancement d'une base de données en ligne accessible au public pour suivre les décès impliquant la police

Site Web de la base de données : https://trackinginjustice.ca/

Ottawa, Ontario – Au moins 704 personnes ont été tuées ou sont décédées lors d'affrontements avec recours à la force par la police au Canada depuis 2000. Ces informations, et bien d'autres, sont désormais accessibles au public dans une base de données en ligne accessible sur les décès impliquant des policiers au Canada. La base de données, lancée aujourd'hui, fait partie d'un projet collaboratif mené par une équipe de chercheurs et d'organisations de première ligne qui comprend des informations sur la date, le lieu, le service de police, le niveau de force utilisé et, lorsqu'ils sont connus, l'âge, la race et le sexe du victimes. Il est basé sur des sources accessibles au public, y compris des rapports gouvernementaux et des sources médiatiques canadiennes fiables.

Alexander McClelland, professeur adjoint à l'Institut de criminologie et de justice pénale de l'Université Carleton, qui dirige le projet, a déclaré : « En raison de problèmes systémiques persistants avec un manque d'accès, de transparence et de cohérence dans la communication des données sur les décès impliquant la police et des meurtres partout au Canada, le suivi de ce problème est un processus imparfait et difficile. Bien que nos données soient incomplètes, nos résultats indiquent une forte augmentation des décès. La police a tué 69 personnes en 2022, établissant un sombre record avec le plus grand nombre de décès connus par la police en un an.

Malgré les efforts vitaux de la base pour suivre la violence policière, aucun gouvernement national ou organisme de la société civile n'a suivi les décès impliquant la police au Canada. La base de données, qui comble une lacune critique dans l'information à laquelle les Canadiens peuvent accéder, nous permet d'identifier certaines statistiques troublantes :

  • Il y a eu une augmentation de 66,5% des décès associés à un recours à la force par la police en comparant 2011-2022 avec la période de dix ans précédente. Une partie de cette tendance à long terme peut être due à un accès accru aux informations sur les meurtres et les décès impliquant la police. Mais l'accès à l'information n'explique pas à lui seul l'augmentation spectaculaire des 4 dernières années.
  • Il existe des disparités raciales persistantes. Les Noirs et les Autochtones représentent environ 8,7% de la population, mais représentent 27,2% des décès par balles impliquant la police.
  • La GRC, la Police provinciale de l'Ontario et la Sûreté du Québec sont impliquées dans un nombre élevé de décès.

Joanne McIsaac, conseillère du projet Tracking (In)Justice, réclame une base de données nationale des décès impliquant la police depuis que son frère a été tué lors d'une interaction avec la police régionale de Durham en 2013. McIsaac déclare : « Dans un contexte d'augmentation des appels pour la responsabilité de la police et les préoccupations concernant l'augmentation des coûts des services de police, nous avons besoin de données pour répondre aux questions de base sur la violence policière et aider à renforcer les appels à la responsabilité.

Tanya L. Sharpe, responsable du projet Tracking (In)Justice et directrice fondatrice du Centre for Research & Innovation for Black Survivors of Homicide Victims (The CRIB) et professeure agrégée à la Faculté de travail social Factor-Inwentash, Université de Toronto, a déclaré "un manque historique et persistant de données transparentes est l'un des principaux facteurs qui ont empêché les chercheurs, les décideurs, les défenseurs et les communautés les plus touchées par la violence policière d'attirer efficacement l'attention sur le recours à la force par la police et les décès impliquant la police".

Dans l'augmentation globale des décès, il existe des disparités raciales persistantes. Bien qu'il existe un nombre important d'inconnues lorsqu'il s'agit d'identifier la race de la victime, les Noirs et les Autochtones sont surreprésentés dans le nombre de décès liés à la force par la police. Sharpe note que « ces données soulignent les réalités actuelles de l'injustice raciale et les décès disproportionnés subis par les personnes racialisées et marginalisées aux mains de la police. Bien que, selon les données du recensement de 2016, les Noirs ne représentent que 3,8 % de la population totale, ils sont représentés dans 8,1 % des décès impliquant la police.

Christa Big Canoe, directrice juridique des services juridiques autochtones et partenaire du projet Tracking (In)Justice, déclare : « ces chiffres, ces décès, doivent être situés dans un contexte de discrimination systémique au sein du système de justice pénale. Bien que nous sachions de façon anecdotique que les Autochtones sont surreprésentés dans le recours à la police pour les décès liés à la force au Canada, ces données nous donnent une image claire de l'injustice raciale coloniale en cours. Alors que 5,1 % des personnes vivant au Canada sont autochtones, 16,2 % des personnes tuées dans des décès impliquant des policiers sont autochtones.

L'un des principaux contributeurs à l'augmentation des décès impliquant la police est une augmentation notable du nombre de personnes abattues par une arme à feu lors d'interactions avec la police. Brenda McPhail, de l'Association canadienne des libertés civiles, partenaire du projet Tracking (In)Justice, note qu'« une grande partie de cette augmentation est due au nombre de personnes tuées dans le cadre de fusillades policières en Ontario, en Alberta, au Québec et en Colombie-Britannique. Les décès liés à la fusillade représentent 73 % de tous les décès liés au recours à la force par la police depuis l'an 2000 au Canada.

Les données disponibles incluent les décès qui ont suivi de tout usage intentionnel de la force par la police, y compris les coups de feu et les cas où une personne est décédée après avoir été soumise à d'autres types d'armes (par exemple, des tasers, des matraques) ou des interventions physiques (par exemple, des coups de poing, des coups de pied, des prises physiques) . L'objectif du projet est de documenter tous les décès survenus lors d'opérations policières, ainsi que tous les décès survenus dans les prisons, les prisons, la détention des immigrants ou les centres de psychiatrie légale du Canada. Il s'agit d'un projet vivant, et nous travaillons à élargir les informations dont nous disposons pour aider les appels à une plus grande transparence et responsabilité de ceux qui sont en première ligne du système de justice pénale.

Qui nous sommes: Tracking (In)Justice est un projet de données et de transparence sur l'application de la loi et la justice pénale. Nous sommes un partenariat de collaboration composé du laboratoire de criminologie des données et de la justice de l'Institut de criminologie et de justice pénale de l'Université Carleton (ICCJ), du Centre de recherche et d'innovation pour les survivants noirs des victimes d'homicide (le CRIB) de l'Université de Toronto, l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC), le laboratoire d'éthique et de technologie de l'Université Queen's, les services juridiques autochtones, le Empowerment Council, JusticeTrans, le Maggie's Toronto Sex Workers Action Project et Women's Health in Women's Hands.

Notre partenariat a reçu un financement du Conseil des sciences sociales et humaines (CRSH).

Le site Tracking (In)Justice est conçu par Loop: Design for Social Good https://weareloop.com/

Données et analyses plus approfondies : Pour aider les gens à comprendre ce qui est possible avec la base de données en ligne, le projet a publié une série de brèves introductions sur les conclusions générales de la base de données, notamment sur l'examen des disparités raciales, l'emplacement géographique, la force de police impliquée, les types de force utilisés, ainsi que comme document d'information sur les services de police au Canada. Plus de détails sur les liens ci-dessous :

Les décès impliquant la police sont à la hausse, tout comme les disparités raciales au Canada :

Un regard sur les tendances récentes des décès impliquant des policiers au Canada

https://trackinginjustice.ca/analysis-increase-in-deaths-and-racial-disparities/

Un aperçu des décès liés à la police par juridiction et type de force utilisée :

Un examen plus approfondi des décès impliquant la police par province et territoire, et type de force utilisée

https://trackinginjustice.ca/analysis-jurisdiction-and-force

Contexte historique et contemporain de la criminalité, du maintien de l'ordre, du colonialisme et de la discrimination : Un examen général du contexte contemporain et historique du maintien de l'ordre, de la criminalité, de la discrimination et du colonialisme au Canada

https://trackinginjustice.ca/analysis-crime-policing-colonialism-and-discrimination/

Veuillez envoyer les demandes des médias à : Andy Crosby, andrewcrosby@cmail.carleton.ca

Partenaires du projet disponibles pour commentaires :

Alexander McClelland, Ph.D.

Chercheur principal, Tracking (In)Justice: A Law Enforcement and Criminal Justice Data and Transparency Project
Professeur adjoint, Institut de criminologie et de justice pénale, Faculté des affaires publiques, Université Carleton
Profil de la faculté : https://carleton.ca/criminology/people/mcclelland-alexander/
Twitter: @alexmcclelland

Tanya L. Sharpe, MSW, Ph.D.

Directrice fondatrice, The Center for Research & Innovation for Black Survivors of Homicide Victims (The CRIB)
Professeur agrégé, Chaire Factor-Inwentash en travail social dans la communauté mondiale
Université de Toronto
Profil de la faculté : https://socialwork.utoronto.ca/profiles/tanya-sharpe/
Le site du CRIB : https://www.the-crib.org/
Twitter : @DrTSharpe @TheCRIBTweet

Christa Big Canoe, JD

Services juridiques autochtones, directeur juridique
Site Web des Services juridiques autochtones : https://www.aboriginallegal.ca/
Twitter : @ChristaBigCanoë

Joanne McIsaac

Conseiller en (in)justice
Pétition demandant une base de données nationale : https://www.change.org/p/minister-of-justice-create-a-national-database-for-police-involved-deaths-in-canada
Twitter : @Macisaac00

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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