Il ne suffit pas d'assurer l'équité dans le processus de justice pénale – nos idées de « crime » et de « sécurité » doivent également être examinées de manière critique. Notre travail sur la décriminalisation et le financement et la suppression des tâches de la police vise à confronter les façons dont le système de justice pénale cause des dommages aux populations vulnérables et agit comme un outil de discrimination et d'oppression.
L'histoire du système de justice pénale du Canada regorge d'exemples où le droit pénal a été utilisé pour opprimer et discriminer des communautés marginalisées. Les exemples incluent la longue histoire du Canada de criminalisation des pratiques culturelles des peuples autochtones, y compris les interdictions visant les cérémonies de danse traditionnelle, les pow-wow et les potlaches; la criminalisation de l'homosexualité ; et la réponse juridique canadienne au travail du sexe, qui a été criblé de discrimination fondée sur la classe, la race, le sexe et d'autres marqueurs d'identité. Les actions des individus vulnérables sont également souvent criminalisées dans le but de les « protéger » – une réponse généralement contre-productive et préjudiciable.