TORONTO - Aaden Pearson, chercheur en droits des personnes transgenres et avocat salarié de l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC), a fait la déclaration suivante concernant la décision politique du Québec de détenir les détenus transgenres en fonction de leur sexe anatomique :
L'Association canadienne des libertés civiles est profondément préoccupée par la nouvelle politique du Québec qui prévoit la détention des détenus sur la seule base de leur sexe anatomique. Cette approche ne garantit pas l'équité dans le traitement des détenus incarcérés au Québec et risque de porter atteinte à la sécurité, à la dignité et aux droits humains des personnes transgenres et des personnes de sexe différent, en particulier celles qui sont susceptibles d'être plus vulnérables dans les établissements correctionnels. Les établissements pénitentiaires disposent d'autres mesures pour assurer la sécurité de la population générale et des agents correctionnels, qui ne nient pas les droits fondamentaux des détenus transgenres.
Les politiques qui ne tiennent pas compte de l'identité de genre contreviennent aux droits inscrits dans les Chartes canadienne et québécoise des droits et libertés. Nous demandons instamment au Québec de reconsidérer cette politique et de donner la priorité à des pratiques inclusives, fondées sur des données probantes, qui reconnaissent les réalités vécues par de nombreuses personnes incarcérées.
À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.
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