L'Association canadienne des libertés civiles renouvelle son appel au gouvernement pour qu'il retire son paquet législatif sur les frontières fortes, maintenant divisé en deux projets de loi distincts : Le projet de loi C-2, le Loi sur la solidité des frontièreset le projet de loi C-12, la Loi renforçant le système d'immigration et les frontières du Canada.
Le paquet "frontières fortes" a suscité des critiques d'une large coalition de groupes de la société civile qui comprend la BC Civil Liberties Association, le Conseil canadien des réfugiés, la Ligue des droits et libertés, le Congrès du travail du Canada, le Fonds d'action et d'éducation juridique pour les femmes (FAEJ), l'Association canadienne des avocats spécialisés en droit des réfugiés, l'Ontario Council for Agencies Serving Immigrants (OCASI), la Barbara Schlifer Commemorative Clinic, le Migrant Rights Network, Women's Shelters Canada, la Coalition canadienne pour une politique des drogues, OpenMedia et bien d'autres encore.
Le projet de loi C-12, présenté mercredi dernier, reproduit l'érosion des droits des migrants et des réfugiés prévue par le projet de loi C-2. Il contient notamment des dispositions qui privent les personnes de leur droit à une audience sur leur demande de statut de réfugié devant la Commission de l'immigration et du statut de réfugié si plus d'un an s'est écoulé depuis leur entrée au Canada. Une autre disposition accorderait au gouvernement une grande latitude pour annuler des documents d'immigration valides, y compris la résidence permanente.
En ce qui concerne le reste du projet de loi C-2, le gouvernement a a affirmé sans équivoque son engagement de faire progresser ses dispositions sous une forme ou une autre, tout en reconnaissant qu'il n'y a pas d'autre solution que d'appliquer les dispositions de la directive. quelques défauts dans le projet de loi existant. Mais le reste du projet de loi fait face à une forte résistance des partis d'opposition qui pourraient s'avérer fatales aux efforts du gouvernement.
Le gouvernement a décidé d'accélérer la mise en œuvre d'éléments problématiques de son initiative "Frontières solides" dans le projet de loi C-12, qui comprend des limites sévères à l'accès à des audiences indépendantes pour les réfugiés et d'autres implications pour les droits des migrants", a déclaré Tamir Israel, directeur du programme de protection de la vie privée, de surveillance et de technologie de l'Association canadienne des libertés civiles. "Nous restons préoccupés par l'engagement continu du gouvernement à l'égard des éléments du projet de loi C-2 qui porteraient atteinte à la vie privée et à la cybersécurité de tous les Canadiens.
Le projet de loi C-2 comprend plusieurs éléments corrosifs pour la vie privée. Le projet de loi confère à la police le pouvoir d'exiger des informations révélatrices de tout prestataire de services, y compris les services de santé, les hôtels, les banques, les sites web et les organisations qui s'occupent des migrants et des réfugiés. En vertu du projet de loi C-2, le gouvernement pourrait également obliger les fournisseurs de services numériques de réorganiser leurs services pour faciliter la surveillance, menaçant ainsi la vie privée et les garanties de sécurité essentielles telles que le cryptage.
Les représentants du gouvernement ont présenté ce paquet législatif comme un en réponse à la pression exercée par les États-Unis dans les négociations commerciales en cours.
"Le gouvernement doit reconsidérer sa proposition de frontière forte", a déclaré Howard Sapers, directeur exécutif de l'Association canadienne des libertés civiles. "Les libertés civiles canadiennes ne sont pas négociables.