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Les soins de santé au Canada sont régis par la Loi canadienne sur la santé. L'objectif de la Loi canadienne sur la santé est de protéger, de promouvoir et de rétablir le bien-être mental et physique des Canadiens et d'assurer un accès raisonnable aux services de santé, quels que soient les facteurs personnels tels que le revenu, l'éducation ou les différences culturelles. Grâce au financement du gouvernement fédéral, les provinces et les territoires sont tenus de couvrir les services de santé jugés « médicalement nécessaires » aux fins du maintien de la santé, de la prévention des maladies et du diagnostic ou du traitement d'une blessure ou d'une invalidité. Cette exigence couvre généralement tous les traitements hospitaliers tels que ceux que vous recevriez dans un hôpital ou un cabinet médical.
La portée et la couverture de « médicalement nécessaire » ne sont pas allées sans protester. Il existe encore plusieurs services qui ne sont pas financés ou qui ne sont que partiellement financés. De nombreux Canadiens ont probablement rencontré cette lacune lors de visites chez le dentiste ou l'optométriste où seule une couverture partielle, le cas échéant, est disponible. Cependant, ce ne sont pas les seuls domaines où des appels à un financement supplémentaire ont été lancés. Il y a souvent un service de santé négligé, malgré sa nécessité pour le traitement et le maintien de sa santé globale. Ce service est la santé mentale.
La santé mentale est reconnue depuis longtemps comme un aspect fondamental de la santé, mais dans le cadre de notre régime de santé actuel, la majorité des services de santé mentale ne répondent pas aux critères d'admissibilité de « médicalement nécessaire ». À moins qu'elles ne soient reçues dans un hôpital, les services psychologiques doivent être payés de leur poche ou couverts par une assurance responsabilité civile privée. Cela signifie que les visites hebdomadaires chez les psychiatres ou les conseillers sont à vos propres frais. Ceci, malgré la reconnaissance que la santé est un droit fondamental pour tous les Canadiens, la santé mentale étant l'une de ces composantes de la santé globale.
Avec le fardeau de payer pour sa santé mentale laissé à l'individu, il n'est pas surprenant que tant de Canadiens mettent les problèmes de santé mentale en veilleuse. La Commission de la santé mentale du Canada déclare que même si 1 Canadien sur 5 connaîtra des problèmes de santé mentale au cours d'une année donnée, seulement 1 sur 3 déclare avoir cherché un traitement. UNE Reportage de Radio-Canada affirme que la stigmatisation entourant la santé mentale coûte aux employeurs $20 milliards par an. Le manque d'accès aux services de santé mentale et les environnements hostiles pour discuter de la santé mentale conduisent à l'absentéisme, au manque de productivité et à une augmentation des réclamations parmi les employés. Parmi une variété de lieux de travail, les problèmes psychologiques représentent 70% des coûts d'invalidité. Mis à part le lieu de travail, les réclamations pour santé mentale peuvent coûter à l'économie canadienne jusqu'à $50 milliards selon la Commission de la santé mentale. Ces coûts ont suscité des inquiétudes.
Le manque d'accessibilité aux services de santé mentale a conduit les fournisseurs de soins de santé, les chercheurs et les experts en politiques à réclamer une réforme des soins de santé au Canada. L'un de ces appels a été la création d'un plan fédéral pour s'attaquer au domaine historiquement négligé de la santé mentale. Bien que les provinces et les territoires aient adopté une législation sur la santé mentale qui leur est propre, le gouvernement fédéral n'a pas encore rédigé de législation qui lierait tous. La législation nationale peut être bénéfique pour assurer un accès cohérent aux services de santé mentale à travers le pays et pourrait aider à mettre fin à la discrimination subie par les personnes ayant des problèmes de santé mentale.
Le gouvernement a pris certaines mesures pour répondre à ces appels à la réforme. La Commission de la santé mentale du Canada (« La Commission ») a été créée en réponse à un rapport de 2007 intitulé «Sortir de l'ombre», qui appelait à une plus grande intervention du gouvernement dans les problèmes croissants de santé mentale. La Commission est un organisme indépendant indépendant agissant sous le gouvernement fédéral dont le mandat était de rédiger la première stratégie de santé mentale pour le Canada. Leur stratégie de 2012, «Changer des vies, changer de direction» marque un changement d'approche pour sortir la santé mentale de l'ombre et la placer au premier plan de la politique canadienne. Ils prétendent rendre justice au sens qu'il ne peut y avoir de santé sans santé mentale.
La Stratégie adopte une approche holistique reconnaissant que nous ne réduirons pas l'impact des problèmes de santé mentale par le seul traitement. Dans leur stratégie, ils déclarent que nous devons accorder plus d'attention à la promotion de la santé mentale et de la prévention dans la mesure du possible, et encourager et faciliter les conversations ouvertes et la défense des intérêts autour de la santé mentale. La stratégie reconnaît en outre qu'il ne s'agit pas uniquement du problème du secteur de la santé, mais qu'il nécessite une collaboration entre plusieurs ministères (par exemple, justice, éducation, finances, services sociaux) et des acteurs non gouvernementaux tels que les lieux de travail, les médias et les membres de la communauté. . Avec toutes les preuves irréfutables de l'efficacité des programmes de prévention et de promotion et l'augmentation des coûts liés à la négligence de traiter les problèmes de santé mentale, la Commission affirme qu'en tant que pays, nous ne pouvons plus attendre.
Rassemblant des preuves scientifiques, des commentaires universitaires et politiques et les complétant par les témoignages de milliers de Canadiens vivant avec des problèmes de santé mentale et des maladies mentales, la Stratégie canalise sa vision en six recommandations d'action. Les six orientations stratégiques sont énoncées ci-dessous (et Suivez ce lien pour plus de détails):
- Promouvoir la santé mentale tout au long de la vie dans les foyers, les écoles et les lieux de travail, et prévenir la maladie mentale et le suicide dans la mesure du possible.
- Favoriser le rétablissement et le bien-être des personnes de tous âges vivant avec des problèmes de santé mentale et des maladies mentales, et défendre leurs droits.
- Donner accès à la bonne combinaison de services, de traitements et de soutiens, quand et où les gens en ont besoin.
- Réduire les disparités dans les facteurs de risque et l'accès aux services de santé mentale, et renforcer la réponse aux besoins des diverses communautés et des habitants du Nord.
- Travailler avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis pour répondre à leurs besoins en matière de santé mentale, en reconnaissant leurs circonstances, leurs droits et leurs cultures distincts.
- Mobiliser le leadership, améliorer les connaissances et favoriser la collaboration à tous les niveaux.
En raison de la négligence historique de la santé mentale, la Commission reconnaît que le changement sera lent. L'approche qu'ils proposent pour le financement appelle à des changements progressifs sur une longue période de temps. Les objectifs comprennent l'augmentation de la proportion des dépenses de santé consacrée à la santé mentale de sept à neuf pour cent sur 10 ans; augmenter la part des dépenses sociales consacrée à la santé mentale de 2% ; identifier les domaines de réaffectation des dépenses mentales actuelles afin d'améliorer l'efficacité et d'obtenir de meilleurs résultats ; et faire participer les secteurs privé et philanthropique à la contribution de ressources à la santé mentale. UNE rapport sur les dépenses en santé mentale publié par l'Association canadienne pour la santé mentale (« ACMS ») en 2014 confirme le caractère raisonnable de ces cibles. Cependant, à partir de 2016, la CHMA confirme que aucun changement dans le financement des services de santé mentale a été faite.
Dans l'ensemble, la Stratégie fixe des objectifs réalistes et fait de la santé mentale une tâche pour tous les Canadiens. Comme cela fait 5 ans depuis la sortie de la Stratégie, cela nous amène à nous demander où en sommes-nous maintenant ? La santé mentale a fait l'objet d'une attention accrue dans les médias, le discours politique et la législation ou les stratégies pour certains groupes (p. la GRC et Corrections), d'autant plus que les mouvements de sensibilisation et de déstigmatisation prennent de l'ampleur et de la force. Bien que des éléments de la stratégie 2012 de la Commission aient pu être pris en compte dans la création de ces entreprises dérivées, des progrès limités ont été réalisés pour la création d'une législation nationale et des changements dans les dépenses de santé. Le CHMA États que bien que le gouvernement fédéral canadien ait augmenté les transferts de fonds publics pour les soins de santé de $6,6 milliards en 2014, il n'a affecté aucun de ces paiements aux provinces pour améliorer la santé mentale. Comme indiqué précédemment, les dépenses en santé mentale restent toujours à 7%.
La stigmatisation résiduelle et l'hésitation à augmenter le financement public fournissent les explications les plus évidentes du manque d'action. Comment lancer la réforme des soins de santé, en termes de politique et de dépenses, est en effet une véritable préoccupation pour les législateurs. Au printemps 2016, Justin Trudeau s'est engagé à fournir plus de soutien à la santé mentale, à la fois en ce qui concerne la déstigmatisation et l'augmentation des dépenses publiques. Il est possible qu'un changement se profile à l'horizon. Le gouvernement libéral prévoit négocier un nouvel accord sur la santé avec les provinces qui rendra la santé mentale plus accessible. Lettres envoyées aux premiers ministres le 28 septembre 2016 signalent que les premières étapes de ce nouvel accord sur la santé pourraient être en cours. La lettre indique qu'il peut y avoir des conditions pour tout nouvel argent que le gouvernement affecte à la santé. Cela pourrait-il finalement signifier la réalisation de la Stratégie et un meilleur avenir pour la santé mentale au Canada? On pourrait l'espérer, car l'amélioration de l'accessibilité aux services de santé mentale était une plate-forme politique clé pour les libéraux dans leur campagne électorale.
L'action gouvernementale en matière de santé mentale pourrait entraîner une diminution de la stigmatisation en rendant les services de santé mentale plus accessibles. Comme la Commission le note dans sa stratégie, le gouvernement doit rechercher la voie pour sortir la santé mentale de l'ombre par le biais de politiques et de financement. Si nous facilitons l'accès aux services, cela pourrait avoir pour effet d'encourager les Canadiens à demander de l'aide et encouragerait une discussion ouverte sur la santé mentale dans notre société. Cela pourrait à son tour aider à améliorer les résultats en matière de santé mentale et à réduire la discrimination quotidienne que de nombreux Canadiens souffrant de santé mentale peuvent subir dans leur vie personnelle et professionnelle.
Sources:
- http://www.hc-sc.gc.ca/hcs-sss/medi-assur/faq-eng.php#a3
- http://toronto.cmha.ca/files/2014/04/Executive-Summary-1.pdf
- http://www.cbc.ca/news/business/mental-illness-workplace-1.3295242
- http://globalnews.ca/news/3052891/justin-trudeau-promises-more-support-for-mental-health-on-its-way/
- http://www.cbc.ca/news/politics/justin-trudeau-heath-care-battle-with-provinces-1.3791173
- https://www.liberal.ca/realchange/a-new-health-accord/
- http://www.cmha.ca/media/fast-facts-about-mental-illness/
- http://www.rcmp-grc.gc.ca/fam/ptsd-tspt-eng.htm
- http://www.csc-scc.gc.ca/health/092/MH-strategy-eng.pdf
- http://ywcacanada.ca/data/research_docs/00000016.pdf
- http://strategy.mentalhealthcommission.ca/strategy/summary
- http://www.cmha.ca/news/cmha-is-calling-for-increased-mental-health-funding/
- https://www.canada.ca/en/sr.html?cdn=canada&st=s&num=10&langs=en&st1rt=1&s5bm3ts21rch=x&q=mental+health+strategy&_charset_=UTF-8&wb-srch-sub
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