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TalkRights propose du contenu produit par des bénévoles de l'ACLC et des entrevues avec des experts dans leurs propres mots. Les opinions exprimées ici ne représentent pas nécessairement les propres politiques ou positions de l'ACLC. Pour les publications officielles, les rapports clés, les prises de position, la documentation juridique et les dernières nouvelles sur le travail de l'ACLC consultez la section « LES DERNIÈRES » de notre site Web.

Aperçu

Les travailleurs étrangers temporaires sont une partie essentielle de la main-d'œuvre du Canada à de nombreux niveaux différents, y compris les travailleurs agricoles saisonniers qui aident à acheminer les aliments locaux dans les foyers des Canadiens. Alors que les travailleurs étrangers temporaires ou « travailleurs migrants » ne sont autorisés à entrer et à travailler au Canada que dans le cadre d'un programme gouvernemental spécifique conçu pour les travailleurs temporaires, le vide qu'ils comblent dans la main-d'œuvre est permanent, année après année. Certains travailleurs migrants participent à ce programme depuis des décennies. Malgré cela, et la nécessité de ces travailleurs pour l'économie canadienne, leurs droits ne sont pas adéquatement protégés. Officiellement, ces travailleurs sont assujettis à la même législation que tout travailleur au Canada, cependant l'absence de recours pour les travailleurs migrants qui vivent une violation de leurs droits en vertu de la législation actuelle crée pour eux une situation précaire. Comme l'a déclaré le Conseil canadien pour les réfugiés, « les droits sans application ne sont pas des droits du tout ». La discussion ci-dessous sur les droits des travailleurs migrants porte principalement sur les droits des travailleurs migrants en Ontario.

L'importance des droits des travailleurs migrants pour les droits du travail au Canada

La protection des droits des travailleurs au Canada est minée par le fait que la discrimination fondée sur le statut de citoyen, bien que techniquement illégale, est souvent subie par les travailleurs migrants. Ces travailleurs ont la liberté, par exemple, de changer d'employeur en vertu de la loi, mais souvent leurs contrats de travail et les conditions de visa les empêchent de changer d'employeur sans risquer l'expulsion. Les travailleurs migrants ont techniquement accès aux soins de santé dans le cadre du Régime d'assurance-maladie de l'Ontario, mais beaucoup ont témoigné d'une culture de la peur où ils ne signalent pas les maladies parce qu'ils ne veulent pas être mis à pied ou renvoyés chez eux parce qu'ils ne pouvaient pas travailler. Les travailleurs sont également réticents à signaler les abus ou à parler librement aux organismes de réglementation ou aux enquêteurs qui les interrogent. Il a également été signalé que leurs déplacements étaient restreints, certains employeurs insistant sur le fait que les travailleurs ne pouvaient pas quitter leur logement à certains moments.

L'impact de la pandémie de Covid 19

Le Covid 19 et les changements qui en résultent ont eu un impact majeur sur la vie de nombreux travailleurs migrants. Ils devaient payer les tests avant d'entrer dans le pays, ce qui est devenu un obstacle et une source de stress pour de nombreux travailleurs. Les conditions de vie de nombreux travailleurs migrants n'étaient pas conformes aux mesures prises dans d'autres lieux de rassemblement pour la sécurité de ceux qui y vivaient. La quarantaine obligatoire de 14 jours a causé des souffrances incommensurables à de nombreux travailleurs qui ont été maintenus dans des conditions proches de la prison pendant les deux semaines et certains employeurs ont tenté de reprendre le salaire auquel les travailleurs avaient droit pendant ces deux semaines. Cette indemnité de quarantaine a été versée aux employeurs par le gouvernement fédéral pour aider à garantir le respect des mesures de quarantaine de Covid 19. D'autres travailleurs signalent une augmentation de la charge de travail, y compris des heures plus longues pour compenser la perte de main-d'œuvre subie par les employeurs en raison des restrictions de voyage. Le gouvernement fédéral a mis en place un mécanisme permettant aux travailleurs de signaler les violations des protocoles Covid 19, mais parler de ces problèmes peut entraîner un licenciement. Gabriel Flores était l'un de ces travailleurs qui a été renvoyé au Mexique pour avoir rendu compte des conditions chez Scotlynn SweetPac Growers. Il a riposté contre son employeur et a obtenu des dommages-intérêts pour perte de salaire et congédiement injustifié. Pour de nombreux travailleurs migrants, cependant, le cas de Flores représente un récit édifiant d'expulsion, de perte de revenus et d'avoir à aller en justice pour faire valoir leurs droits.

Il existe de plus amples informations sur les droits des travailleurs migrants en matière de salaire, de logement et de soins de santé. Veuillez noter que les droits décrits ici sont spécifiques aux travailleurs agricoles et autres employés agricoles. 

Payer

Les travailleurs migrants en Ontario ont droit à un salaire minimum de $15.00 par heure, quel que soit le rôle dans lequel ils travaillent. Selon que le travailleur est un superviseur, un ouvrier, un ouvrier, un technicien, un travailleur plus ou moins qualifié, le salaire minimum légal peut être plus élevé. Une liste complète des salaires que les employeurs sont tenus de verser aux travailleurs migrants et les différents taux selon la province sont répertoriés ICI.

Les employeurs ne sont pas tenus de payer les frais de transport ou de nourriture des travailleurs migrants. Les employeurs proposent parfois de payer tout ou partie des vols et autres frais de transport du travailleur, mais ils ont le droit de récupérer ces frais auprès du travailleur. L'employeur a le droit de déduire ce montant, ainsi que les coûts récemment ajoutés liés aux restrictions de voyage et aux tests de Covid 19, du salaire du travailleur.

Les travailleurs migrants verront également une déduction fiscale sur leurs chèques de paie. Ils cotisent au Régime d'assurance-santé de l'Ontario (OHIP) et à l'assurance-emploi et ont droit aux prestations de ces programmes pendant qu'ils sont au Canada, mais pas après leur départ.

Droits au logement

Les travailleurs étrangers temporaires, en particulier les travailleurs à bas salaire, ont droit à un logement fourni par l'employeur. L'employeur a le droit de facturer le travailleur pour ces logements, mais il existe une exigence légale, ils doivent être abordables pour le travailleur.

Certains employeurs ne fournissent pas un logement sûr et adéquat et ces employeurs doivent être signalés. Les types suivants de conditions de logement et d'abus sur le lieu de travail doivent être signalés :

  • Des conditions de vie dangereuses, y compris des conditions insalubres
  • Restrictions sur où vous pouvez aller et quand
  • Harcèlement ou abus sexuel
  • Violence physique
  • Conditions de travail dangereuses, y compris une formation inadéquate

Certaines organisations travaillent pour améliorer les droits des travailleurs migrants, notamment en ce qui concerne la surpopulation et le manque d'intimité dans l'espace de vie. Tout le monde peut et doit signaler ces types de conditions de travail et de vie au gouvernement ligne de pointe et aux organisations qui ne sont pas affiliées au gouvernement, qui sont répertoriées dans la dernière section de cette page. Les travailleurs migrants peuvent également contacter directement le ministère de l'Emploi de leur province pour faire part de leurs préoccupations.

Soins médicaux

Les travailleurs migrants ont accès à l'OHIP et aux services de santé. Cela signifie que si un travailleur migrant est blessé alors qu'il travaille ou s'il a des problèmes de santé, il a le droit de rechercher des soins médicaux à proximité. Ils ont le droit de recevoir la même qualité de soins qu'un citoyen ou un autre résident du Canada. Les travailleurs migrants sont parfois incertains ou inconscients de ce fait et ne recherchent pas de traitement médical qui peut avoir des effets négatifs sur leur santé à long terme.

Alors que les travailleurs ont accès aux soins médicaux, les travailleurs signalent que les employeurs ont renvoyé des travailleurs chez eux pour la saison, résiliant leurs contrats, pour ne pas pouvoir travailler pendant qu'ils étaient malades. Cela peut créer un obstacle à l'accès aux soins médicaux. Cependant, les employeurs ne sont pas autorisés à licencier quelqu'un pour être tombé malade et les prestataires de soins de santé sont tenus de préserver l'intimité du patient. Si un travailleur est malade, il doit se faire soigner en sachant que son employeur n'a aucun droit à l'information sur sa santé. Si un travailleur rencontre des problèmes d'accès aux soins de santé, il doit contacter une organisation de défense des droits des travailleurs migrants ou un bureau local de Service Canada pour obtenir de l'aide afin de signaler une violation de ses droits.

Mécanismes de signalement des abus de droit

Quiconque est confronté ou quiconque sait qu'un travailleur est victime d'une violation de ses droits au travail peut signaler l'abus. Un employeur n'est pas légalement autorisé à punir quelqu'un pour avoir signalé un abus de droit, cependant, l'identité d'un travailleur qui se plaint n'est en aucun cas révélée à son employeur. Un droit d'abus peut inclure :

  • conditions de travail dangereuses
  • manque de formation à la sécurité
  • retenue de salaire
  • harcèlement sexuel ou physique
  • menaces verbales

Tous ces problèmes doivent être signalés et le gouvernement tentera d'enquêter s'il dispose de suffisamment d'informations pour le faire. Tout le monde peut faire un rapport en ligne ICI ou composez le 1-866-602-9448.

Si un travailleur migrant est préoccupé par le fait de signaler un tel abus aux autorités ou souhaite contacter des organismes de soutien, vous trouverez ci-dessous une liste d'organismes actifs à travers le Canada, avec une brève description de la façon dont ils peuvent soutenir les travailleurs migrants.

Organisations pour les travailleurs migrants

Alliance des travailleurs migrants pour le changement 
Téléphone : 1-855-567-4722
E-mail: info@migrantworkersalliance.org
Ce MWAC est composé de travailleurs migrants et d'alliés de la société civile, des syndicats et des organisations de recherche. Ils travaillent pour des changements politiques à grande échelle au profit des travailleurs migrants, mais ils ont également des informations pour les travailleurs migrants sur les problèmes quotidiens auxquels les travailleurs migrants peuvent être confrontés.

Réseau des droits des migrants 
info@migrantrights.ca 
Il s'agit d'un groupe d'organisations luttant pour le statut et les droits de tous, y compris les travailleurs migrants et les sans-papiers. Ils soutiennent les travailleurs migrants qui tentent de s'organiser pour la justice.

Centre de ressources pour les migrants Canada 
Téléphone : 1-866-275-4046
E-mail: info@migrantsresourcecentre.ca
Le Migrant Resource Center est une organisation à but non lucratif qui fournit une éducation aux migrants sur le développement d'associations de travailleurs, ils fournissent des informations aux travailleurs sur les questions d'immigration et de services sociaux et enfin ils sont impliqués dans la recherche pour faire avancer la cause des travailleurs migrants.

TUAC : Alliance des travailleurs agricoles (AWA) 
Sans frais : 1-877-778-7565
L'Alliance des travailleurs agricoles des TUAC offre un soutien aux travailleurs migrants. Il s'agit d'un syndicat composé à la fois de travailleurs domestiques et de travailleurs migrants. Ils ont un sondage utile sur leur site Web pour déterminer si un travailleur est confronté à une situation de travail abusive et un moyen de le contacter à propos des problèmes.

Par l'auteure invitée Nadia Ahmed

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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