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L'ACLC intervient devant la Cour d'appel de l'Ontario dans une affaire concernant la liberté d'association et le droit à la négociation collective. L'audience à Association des enseignants catholiques anglophones de l’Ontario c. Ontario a commencé le 20 juin 2023 et la comparution de l'ACLC est prévue aujourd'hui.  

Les arguments de l'ACLC visent à s'opposer à la position du gouvernement selon laquelle les tribunaux doivent s'en remettre au gouvernement sur les questions liées à la politique fiscale. Bien que l'ACLC reconnaisse que les tribunaux ne fixent pas la politique gouvernementale ni n'évaluent les priorités, ils ont un rôle à jouer dans le maintien des limites fixées dans la Constitution. Les gouvernements qui portent atteinte Charte leurs droits, y compris la liberté d’association, doivent justifier leurs choix – avec des preuves. En outre, les gouvernements ne peuvent éviter le fardeau de justifier rigoureusement les restrictions aux droits en confondant leurs objectifs avec les moyens choisis pour les atteindre. Dans ce cas, le gouvernement a fait valoir que son objectif était la responsabilité budgétaire et que les restrictions salariales constituaient un autre « sous-objectif ». D’après cette analyse, il serait difficile de trouver des alternatives qui permettraient d’atteindre l’objectif de restriction des salaires autrement que… de restreindre les salaires. Les arguments de l'ACLC demandent à la Cour d'adopter une approche plus rigoureuse lors de l'évaluation des justifications du gouvernement. En outre, nous soutenons que même si des crises budgétaires graves et systémiques peuvent justifier une approche plus déférente à l’égard du gouvernement, tel n’est pas le contexte de la législation contestée dans cette affaire.  

Arrière-plan:  

En 2019, le gouvernement provincial de l'Ontario a adopté la Loi de 2019 visant à protéger un secteur public durable pour les générations futures, qui a imposé des plafonds salariaux dans le secteur public. En raison de la législation, les conventions collectives impliquant un large éventail d'employeurs, d'employés et de syndicats ne pouvaient pas prévoir une augmentation de salaire d'un certain taux sur une période de temps donnée, à quelques exceptions près. La loi s'applique aux organismes de la Couronne, aux conseils scolaires, aux universités, aux collèges, aux hôpitaux publics, aux sociétés d'aide à l'enfance et à divers autres organismes et bureaux. En effet, la loi a sérieusement affecté la capacité des syndicats et des employés à négocier les augmentations de salaire. De nombreux syndicats ont contesté la législation, arguant qu'elle portait atteinte à la liberté d'association protégée par l'article 2(d) de la loi. Charte, et ne pouvait être justifiée en vertu de l'article 1. La Cour supérieure a reconnu que l'infraction n'était pas justifiée et le gouvernement a interjeté appel devant la Cour d'appel de l'Ontario. Comme indiqué ci-dessus, l'audience aura lieu le 20 juin 2023.  

L'ACLC est très reconnaissante à Tim Gleason et Adrienne Lei de Dewart Gleason LLP pour leur excellente représentation bénévole dans cette affaire.  

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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Tashi est l'avocat itinérant de l'ACLC, soutenant le travail de chacun de ses programmes de défense des intérêts. Tashi arrive à l'ACLC avec une expérience diversifiée en droit et en politique. Son expérience comprend les litiges stratégiques en Afrique du Sud, les politiques de logement et de justice au Yukon et l'élaboration de lois à travers le Canada. Avant de se joindre à l'ACLC, Tashi a obtenu une maîtrise en philosophie de l'Université de Toronto et un Juris Doctor de la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa.

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