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Le droit à l'habeas corpus est un recours séculaire destiné à protéger les individus des « entraves injustifiées à leur liberté ». La Cour suprême du Canada a étendu aujourd'hui ce recours aux personnes détenues en détention d'immigrants. L'ACLC était un intervenant dans l'affaire Canada c Chhina. Nous avons soutenu que les protections de la liberté accordées aux personnes détenues par l'État devraient être accessibles aux non-ressortissants. Le régime de contrôle de la détention en vertu de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés est inadéquat par rapport au recours disponible en vertu de l'habeas corpus.

M. Chhina avait passé de nombreux mois en détention pour migrants, dont certains à la maison d'arrêt de Calgary. Là, ils gardent les détenus en détention 22 heures et demie par jour. Le premier tribunal à recevoir la demande d'habeas corpus de M. Chhina a refusé de l'entendre. Ils ont conclu que M. Chhina avait accès à une procédure de révision complète et adéquate de sa détention en vertu de la loi sur l'immigration. Ainsi, il n'avait pas droit à un recours en habeas corpus. La Cour suprême du Canada a conclu autrement. Ils ont conclu que le processus de révision de la détention en vertu de la Loi sur l'immigration était « incapable de répondre efficacement au défi soulevé par la demande de M. Chhina d'une manière aussi large et avantageuse que l'habeas corpus ». En particulier, la loi sur l'immigration impose aux détenus de soutenir que la détention est illégale. Les règlements ne précisent pas comment prendre en compte la durée et la durée de la détention. Pendant ce temps, l'habeas corpus exige du gouvernement qu'il justifie la légalité de la détention.

La Cour a également fait référence à une vérification externe commandée par le président de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié qui « présente une image opportune, et franchement malheureuse, de la façon dont le régime [de contrôle de la détention] est administré pour les personnes en détention de longue durée », et comment il ne protège pas les droits individuels. L'audit de 2018 montre comment les nouveaux réexamens ont tendance à s'appuyer sur d'anciennes décisions plutôt que de réexaminer la légalité de la détention. L'organisme d'examen de l'immigration, plutôt que de procéder à un examen indépendant, « s'appuie souvent excessivement sur les observations de l'Agence des services frontaliers du Canada ».

La Cour a également conclu que le régime d'examen de l'immigration ne prévoit pas de manière adéquate la prise en compte des droits garantis par la Charte à un détenu dans le contexte complet de sa situation. De plus, le régime d'habeas corpus est un remède rapide et immédiat. Cela contraste avec le long processus qui peut survenir en vertu de la Loi sur l'immigration.

En tant que tel, la Cour a conclu : « Bien que notre système juridique continue d'évoluer, l'habeas corpus « reste aussi fondamental à notre conception moderne de la liberté qu'il l'était à l'époque du roi Jean » et toute exception à sa disponibilité doit être soigneusement limitée. »

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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