Skip to main content
search

Par Joie Chow, étudiante CCLA-PBSC Rights Watch

A propos de l'abrogation

En juillet 2018, la ministre de l'Éducation, Lisa Thompson annoncé que les écoles reviendraient à l'enseignement du programme de santé et d'éducation physique de 1998. Ce changement est conforme à une promesse faite par le premier ministre Doug Ford lors des élections provinciales. Le premier ministre Ford, ainsi que certains conservateurs sociaux, considèrent le programme 2015 inapproprié pour les enfants.

Contrairement au programme de 2015, le programme de 1998 ne mentionne pas les différentes utilisations d'Internet, y compris la cyberintimidation et les médias sociaux. Il ne mentionne pas "différences visibles et invisibles” entre les individus, tels que l'orientation sexuelle, les capacités d'apprentissage, l'identité de genre et la race. En bref, le programme est daté et omet de mentionner de nombreux problèmes urgents du 21st siècle. Chris Markham, directeur exécutif d'Ophea, un groupe à but non lucratif qui développe du matériel pour l'école, souligne le fait que les élèves peuvent néanmoins apporter ces sujets urgents en classe et note que les enseignants auront du mal à éviter d'aborder des sujets considérés désormais comme interdits.

Audience au tribunal de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario

En août, le premier ministre Ford a publié une déclaration affirmant que le gouvernement agira si les enseignants ne se conforment pas au nouveau programme. Les conservateurs de l'Ontario ont également lancé un site Web où les parents peuvent signaler leurs préoccupations, ce que les critiques ont appelé « la ligne de mouchard ». La déclaration et le site Web ont incité la Fédération des enseignantes et des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario (ETFO) à présenter une contestation judiciaire. Avocat ETFO, Howard Goldblatt, affirme que le gouvernement de l'Ontario restreint la liberté d'expression des enseignants.

Ce mois-ci, des avocats défendant la province ont déclaré à un tribunal de Toronto que les enseignants peuvent toujours utiliser le programme 2015 comme ressource pour discuter des problèmes de consentement, d'homophobie et de transgenres. Cette déclaration contraste fortement avec le message que le premier ministre Ford a donné aux enseignants et a déconcerté les observateurs. Pour les enseignants, ce message mitigé donne une mauvaise orientation sur la façon dont ils doivent mener leurs cours. Pour les parents socialement conservateurs, ce message peut ressembler à une rétractation de la promesse du premier ministre Ford d'abroger complètement le programme de 2015. L'audience et ses décisions finales sont actuellement pendantes.

Autres audiences judiciaires

L'ACLC a a lancé sa propre contestation judiciaire au programme de 1998, arguant que l'effacement des références à la communauté LGBTQ+ viole leur droit constitutionnel à l'égalité. De plus, la suppression de ces références peut mettre les élèves LBGTQ+ à risque d'intimidation et de traitement inégal en raison des différences.

Une contestation judiciaire similaire a été mis au monde par une fille transgenre de 11 ans, identifiée comme AB, qui soutient qu'elle est en danger car ses camarades de classe ne seront pas obligés de se renseigner sur l'identité de genre. Son avocat, Mika Imai, déclare qu'AB estime que le gouvernement « met les étudiants trans dans l'ombre » avec les changements de leur programme. Les affirmations d'AB seront soutenues par des experts, qui affirment que les étudiants qui ne parviennent pas à se renseigner sur la communauté queer sont plus susceptibles d'intimider leurs camarades de classe LGBTQ +. Une décision concernant cette contestation par le tribunal des droits de la personne de l'Ontario est attendue pour le printemps.

-

Ce billet a été écrit par un étudiant de CCLA-PBSC Rights Watch. Les opinions exprimées ne reflètent pas nécessairement celles de l'ACLC ou de la PBSC. 

Publié à l'origine le 22 janvier 2019 sur Blog de la surveillance des droits | Un projet conjoint de l'ACLC et de Pro Bono Students Canada

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

Pour les médias

Pour d'autres commentaires, veuillez nous contacter à media@ccla.org.

Pour les mises à jour en direct

Veuillez continuer à vous référer à cette page et à nos plateformes de médias sociaux. On est dessus InstagramFacebook, et Twitter.

Close Menu
fr_CAFrançais du Canada