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Mercredi 1er avril 2020

Peter Cuthbert, directeur exécutif par intérim
Association canadienne des chefs de police
300, promenade Terry Fox, unité 100
Kanata, ON K2K 0E3
PAR EMAIL

Constable en chef Palmer, président
Association canadienne des chefs de police
PAR EMAIL

Cher M. Cuthbert et chef de la police Palmer,

Je vous écris pour exhorter l'Association canadienne des chefs de police à jouer un rôle actif en veillant à ce que le public dispose d'informations claires et exactes concernant la portée légale des pouvoirs de police d'urgence, ainsi que la transparence dans la façon dont ces pouvoirs sont utilisés.

Nous vivons tous une époque sans précédent. Les autorités juridiques évoluent rapidement et les gouvernements ont commencé à accorder à la police des pouvoirs supplémentaires qui modifient considérablement la portée des droits des individus. Ces pouvoirs d'urgence sont complexes et varient selon la juridiction. La clarté et la transparence sont primordiales tant pour le public canadien que pour les agents de première ligne.

Les services de police locaux et le grand public doivent comprendre l'étendue et les limites des pouvoirs de la police en cette période d'urgence. Un manque de clarté concernant les rôles, les autorités et les pouvoirs légaux peut conduire à des confrontations inutiles et à des abus d'autorité involontaires.

Le public a également besoin de transparence sur la façon dont ces pouvoirs sont utilisés pour s'assurer qu'ils continuent d'être justifiables, proportionnés et exercés légalement dans une situation en évolution rapide.

En tant que voix nationale des services de police canadiens, l'ACCP est particulièrement bien placée pour jouer un rôle central dans cette situation d'urgence. Au Royaume-Uni, le National Police Chiefs Council (NPCC) et le College of Policing s'empressent de donner des conseils aux policiers sur l'étendue de leurs pouvoirs après de nombreux rapports faisant état d'un abus de la police1. Nous demandons respectueusement que l'ACCP aide à la fois le public canadien et la police en fournissant des conseils et de la transparence de manière proactive. Plus précisément, l'ACCP devrait :

Diffuser des directives au public et aux agents de première ligne clarifiant la portée légale des pouvoirs de police d'urgence dans diverses juridictions canadiennes, ainsi que l'utilisation et le stockage licites des renseignements recueillis par la police ou les agents chargés de l'application des règlements d'urgence aux fins de l'exécution des ordonnances d'urgence ; Par exemple, garder les renseignements sur les contrôles de rue COVID séparés des autres informations collectées pour les enquêtes non-COVID ;

Établir des directives sur le stockage et la destruction de ces données lorsque les commandes d'urgence expirent ; et

Recueillir et publier des données sur les avertissements, les amendes, les arrestations et/ou les accusations de la police et d'autres forces de l'ordre émis en vertu de ces pouvoirs d'urgence.

L'ACLC serait heureuse de collaborer à ces initiatives de quelque manière que ce soit qui pourrait être utile. Merci de votre attention, nous attendons votre réponse avec impatience.

Sincèrement,
Michael Bryant

Directeur exécutif et avocat général
Association canadienne des libertés civiles

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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