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Les chefs de police violent les libertés civiles de leurs propres rangs et perpétuent une culture de peur et d'interdiction lorsqu'ils imposent ce qui s'apparente à une interdiction générale de la consommation de cannabis par les policiers en dehors des heures de service. S'ils peuvent boire de la bière pendant leur semaine de congé, laissez-les allumer leur spliff. Il se peut que nous soyons tous mieux lotis.

Mettons les choses en perspective. Cela fait sept semaines que le Canada (sorte de) a légalisé le cannabis – et pour autant que je sache, le ciel n'est pas tombé. En règle générale, les Canadiens semblent adopter la légalisation avec empressement. Certes, c'est le début et la taille de mon échantillon est à la fois petite et biaisée. Les preuves réelles proviennent d'années d'études, pas d'anecdotes. Mais, pour ce que ça vaut, je n'ai pas vu une vague de personnes se présenter avec des facultés affaiblies aux bureaux de l'ACLC ou à mes cours universitaires. Lors de mes promenades dans le centre-ville de Toronto, où fumer et vapoter sont légal dans la plupart des lieux publics, le 17 octobre est passé sans augmentation notable de la brume publique. Nous ne savons pas encore comment cela affecte cette gigantesque masse de terre qu'est le Canada. Mais jusqu'à présent, l'Enfer n'a pas surgi.

Cependant, la préparation initiale de nombreux employeurs à la légalisation s'est déroulée dans un contexte de peur et de paranoïa, ce qui a conduit à des politiques sur le lieu de travail assez discutables. Et en haut de la liste des « politiques douteuses » se trouvent certains des plus grands services de police du Canada, dont vous auriez pu espérer qu'ils adopteraient une approche plus rationnelle de la consommation de cannabis par les employés étant donné qu'ils seront souvent en première ligne pour comprendre et appliquer la nouvelle lois.

Plusieurs services de police adoptent l'approche « vous devez venir travailler apte au travail ». Mais si vous travaillez pour le service de police de Toronto, la GRC ou la police de Calgary, les politiques sur le cannabis sur le lieu de travail imposent ce qui équivaut à une interdiction complète pour les agents de consommer du cannabis légal et récréatif. Les Politique de la GRC et le Politique intérimaire de TPS interdire aux agents de consommer de l'herbe 28 jours avant d'être en service actif, alors qu'ils Calgary le service de police a opté pour une interdiction pure et simple.

Évidemment, nous ne voulons pas que des policiers aux facultés affaiblies patrouillent dans nos rues. Une approche prudente est une chose. Mais certaines de ces décisions relèvent davantage de la folie des reefers que de l'élaboration de politiques fondées sur des preuves. Santé Canada conseille que les effets aigus du cannabis commencent généralement dans les 30 minutes (inhalation) et 3-4 heures (comestibles). Les effets aigus durent entre 2 et 4 heures, la limite extérieure étant de 24 heures. Il est difficile de voir comment vous sautez de la science sur la déficience à une interdiction de 28 jours ou plus.

Mais plus précisément, l'incapacité au travail peut être causée par un certain nombre de substances et d'activités quotidiennes parfaitement légales. Pilules contre les allergies. Un bébé qui fait ses dents. Relaxants musculaires. La fête des 40 ans de ton pote. Divorce. La sortie de la série Netflix la plus récente et la plus digne de la frénésie. La liste est interminable.

En général, nous acceptons que les mesures prises pendant les congés des employés peuvent avoir un impact sur les performances au travail, et nous faisons confiance aux employés pour qu'ils soient raisonnablement capables de faire leur travail lorsqu'ils se présentent - ou de prendre une journée personnelle s'ils ne sont pas à la hauteur. . Alors pourquoi certains services de police se concentrent-ils sur le cannabis comme la seule et unique substance légale qui mérite sa propre politique d'abstinence au travail ? Tom Stamatakis, le chef de l'Association canadienne des policiers, a raison lorsqu'il appelle cela une « approche offensive » qui dit effectivement : « nous ne faisons pas confiance aux agents de police pour prendre la bonne décision lorsqu'il s'agit de se présenter au travail apte au travail."

Du point de vue des libertés civiles, les politiques sur le lieu de travail qui touchent de manière injustifiée la vie privée des employés devraient nous préoccuper tous.

Mais nous devons également prêter attention aux implications de ces politiques d'abstinence pour l'application policière de notre droit pénal.

Comment les agents de première ligne de notre système judiciaire sont-ils censés exercer leur pouvoir discrétionnaire éclairé et professionnel quant au moment où inculper une personne au criminel pour une infraction liée au cannabis s'ils sont entourés d'une culture de travail qui reflète encore des peurs irrationnelles, l'interdiction et Châtiment?

Il y a plein de crimes toujours associés à la consommation, la possession et la distribution de cannabis. Et tout un tas de nouveaux dollars d'exécution canalisé vers les services de police pour accompagner notre nouveau régime légal de cannabis.

La conduite avec facultés affaiblies, le crime organisé et les jeunes sont maintenant devenus les principales cibles de nos lois pénales sur le cannabis. Nos nouvelles lois pénales sur le cannabis posent un champ de mines légal pour les Canadiens ordinaires – comment ces nouveaux crimes seront-ils appliqués? Et quelle sera la réponse de la police à notre nouvelle préoccupation de garder le cannabis hors de portée des jeunes ? Allons-nous voir des efforts redynamisés d'application de la loi ciblant également les adolescents? Allons-nous criminaliser de plus en plus les jeunes au nom de la protection des enfants? C'est un risque auquel nous devons être attentifs. Et une que nous pouvons aider à prévenir en ayant des conversations rationnelles et fondées sur des preuves sur les réponses sociétales appropriées à la consommation de cannabis.

Nous ne pouvons qu'espérer que certaines de ces conversations se déroulent actuellement au sein des services de police.

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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