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Ce matin, l'ACLC comparaît devant la Cour suprême du Canada dans deux affaires, R contre Collines et R contre Hilbach, contestant la constitutionnalité des peines minimales obligatoires. Ces deux affaires ont le potentiel de remodeler fondamentalement la détermination de la peine et le droit constitutionnel au Canada. L'ACLC sera là pour exhorter la Cour suprême à maintenir la proportionnalité comme principe fondamental de détermination de la peine et à maintenir une solide protection constitutionnelle contre les peines cruelles et inusitées.

Les peines minimales obligatoires – des lois qui obligent les juges à condamner des personnes à des peines minimales d'emprisonnement – sont inefficaces, régressives, punitives et discriminatoires. Ils entraînent des peines injustes, des résultats discriminatoires et ne font rien pour améliorer la sécurité de la communauté. L'ACLC les a combattus devant les tribunaux, les a critiqués devant des comités législatifs et a écrit d'innombrables mémoires, éditoriaux et lettres de plaidoyer. Lentement mais sûrement, les tribunaux ont jugé ces dispositions inconstitutionnelles et les législateurs ont commencé à proposer l'abrogation de certaines de ces peines.

Les deux affaires entendues ce matin portent sur la constitutionnalité de quelques peines minimales obligatoires précises. Le maintien en vigueur de ces dispositions pourrait faire la différence entre des peines justes et injustes pour des centaines de Canadiens. Mais les questions discutées vont au-delà de ces peines minimales obligatoires spécifiques. Les décisions portées en appel ont invité la Cour suprême du Canada à remanier radicalement le droit canadien en matière de détermination de la peine et la protection offerte par l'interdiction constitutionnelle des peines cruelles et inusitées. Ces changements, s'ils étaient adoptés par la Cour suprême, feraient évoluer notre système de justice pénale vers des peines de prison plus longues et moins de protection constitutionnelle pour les emprisonnements excessifs, cruels et disproportionnés. L'ACLC demande à la Cour suprême de rejeter ces propositions radicales et de réaffirmer à la fois le principe de proportionnalité et la protection contre la disproportion flagrante en vertu de la Charte.

Un grand merci à Nader Hasan et Ryann Atkins de Stockwoods LLP pour leur représentation pro bono dans ces cas.

Lisez le mémoire de l'ACLC dans R contre Collines ICI.

Lisez le mémoire de l'ACLC dans R contre Hilbach ICI.

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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