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En 1995, la Colombie-Britannique est devenue la première province du Canada à introduire une loi créer des « zones d'accès sécurisé » - communément appelées « zones à bulles » - autour des installations liées à la prestation de services d'avortement.

Près de trois décennies plus tard, les provinces puisent dans la même boîte à outils pour créer des zones de bulles autour d'autres établissements de santé, à la suite de protestations généralisées contre les mesures de sécurité liées à la COVID-19.

À la lumière de ces développements, voici un aperçu de ce que sont les zones de bulles, de leur origine et de la raison pour laquelle elles suscitent un regain d'intérêt aujourd'hui.

Que sont les zones à bulles ?

Les zones à bulles, ou zones d'accès sécurisé, décrivent des zones dans lesquelles certaines activités sont limitées ou interdites afin de protéger l'accès aux soins. Par exemple, les BC Loi sur l'accès aux services d'avortement limite les protestations, les enregistrements graphiques, le harcèlement, «l'ingérence dans les trottoirs» - qui comprend le fait de conseiller ou de persuader une personne de s'abstenir d'utiliser les services d'avortement - dans les zones définies par la loi. Ces emplacements comprennent des établissements offrant des services d'avortement ainsi que des cabinets médicaux et des domiciles.

De même, l'Ontario Loi sur l'accès sécuritaire aux services d'avortement, qui entré en vigueur début 2018, interdit les activités dans une zone d'accès, telles que :

  • Conseiller ou persuader une personne de s'abstenir d'accéder à des services d'avortement
  • Accomplir « un acte de désapprobation concernant des questions liées aux services d'avortement », y compris par des moyens oraux, écrits ou graphiques
  • Demander constamment à une personne de s'abstenir d'accéder aux services d'avortement

Depuis janvier 2022, au moins six provinces avaient leur propre version des lois sur l'accès sécuritaire, y compris la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador, le Québec, l'Ontario, l'Alberta et la Nouvelle-Écosse.

Comment les zones de bulles sont-elles nées ?

La Cour suprême du Canada a invalidé l'interdiction criminelle de fournir des services d'avortement dans sa décision historique de 1988 dans R c Morgentaler. Malgré cette modification de la loi, les protestations contre l'avortement se sont poursuivies et ont atteint des niveaux violents en Colombie-Britannique en 1994, lorsque, comme l'a rapporté l'Associated Press, "un tireur d'élite portant un AK-47" a tiré sur le Dr Garson Romalis alors qu'il prenait son petit-déjeuner chez lui.

Romalis a survécu, mais sa fusillade législateurs inspirés prendre des mesures pour protéger les patientes qui demandent des services d'avortement et les médecins qui les dispensent. La province a adopté le Loi sur l'accès aux services d'avortement en 1995.

Peu de temps après, un contestation judiciaire a émergé. Maurice Lewis a été accusé en vertu de la Loi d'avoir protesté et d'avoir gêné les trottoirs dans une zone d'accès sécuritaire établie devant l'Everywoman's Health Centre à Vancouver.

Lewis a fait valoir que la loi portait atteinte de manière injustifiée à son droit à la liberté d'expression, à la liberté d'association et à la liberté de conscience et de religion en vertu de l'article 2 de la Charte canadienne des droits et libertés. La Cour suprême de la Colombie-Britannique a conclu que la loi enfreignait les droits garantis par la Charte. Cependant, il a jugé que la loi était justifiée en vertu de l'article 1 de la Charte et l'a confirmée.

En elle motifs du jugement, Sounders J a écrit : « Les soins de santé ont une valeur fondamentale dans notre société. Le droit d'une femme d'accéder à des soins de santé sans perte inutile d'intimité et de dignité n'est rien de plus que le droit de chaque Canadien d'accéder à des soins de santé.

Pourquoi parle-t-on de ça maintenant ?

Jusqu'à la pandémie de COVID-19, les lois provinciales établissant des zones bulles se concentraient sur l'accès aux services d'avortement. En 2021, cependant, certaines provinces ont adopté l'approche de la zone de bulle et l'ont appliquée à d'autres établissements de santé et écoles.

À l'automne 2021, des manifestants contrariés par les mesures de sécurité liées au COVID-19, y compris les politiques obligatoires de port du masque et de vaccination, entassés autour des hôpitaux, bloquant l'accès pour les employés, les patients et le personnel d'urgence. Les actions ont suscité une condamnation généralisée.

En réponse, les provinces, y compris avant JC, Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-Écosse, Québec, et Saskatchewan adopté ou annoncé son intention d'adopter une loi établissant des zones d'accès sécuritaires autour des hôpitaux et, en Colombie-Britannique et au Québec, des écoles. BC Loi sur l'accès aux services (COVID-19) créé des zones de bulles de 20 mètres autour des hôpitaux, des sites de test et de vaccination COVID-19, des écoles et d'autres installations. Les lois des autres provinces établissent ou établiront des zones de 50 mètres.

L'Alberta, par contre, pouvoirs étendus sous sa Loi sur la défense des infrastructures essentielles, une loi qui a été largement critiquée pour potentiellement enfreignant Charte droits, pour inclure les hôpitaux et autres établissements de santé. Doug Ford, premier ministre de l'Ontario promis une législation similaire en ce qui concerne les protestations autour des "infrastructures critiques".

Au niveau fédéral, le gouvernement a adopté Projet de loi C-3, Loi modifiant le Code criminel et le Code canadien du travail, en décembre 2021. Bien que la loi ne crée pas de zones de bulles, elle érige en infraction pénale le fait d'intimider une personne « afin de l'empêcher d'obtenir des services de santé » ou d'intimider un professionnel de la santé afin d'entraver ses fonctions. Il érige également en infraction le fait d'entraver ou d'interférer « avec l'accès légal d'une personne à un lieu où des services de santé sont fournis ».

Auteur invité Emily Chan

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